« Le pouvoir de la photographie est un puissant instrument d’inspiration, d’éducation et un catalyseur de changement significatif », déclare Aïda Muluneh, fondatrice et directrice de l’Africa Foto Fair. Pour la 3e édition de son programme, la foire de cette année se tiendra jusqu’au 30 novembre à l’Institut Français de la Côte d’Ivoire (IFCI). S’annonçant aussi immersive que stimulante que la précédente, l’Africa Foto Fair 2024 promet un programme riche et divertissant aux visiteurs, avec en vitrine l’Afrique sous toutes ses formes à travers l’objectif photographique des artistes issus des quatre coins du monde.
« Amener le monde en Afrique et faire connaître l’Afrique au monde par l’image. », tel est l’objectif de l’Africa Foto Fair. Bien plus qu’un événement artistique, la foire représente une plateforme en ligne qui permet de connecter l’Afrique au monde et le monde à l’Afrique par le biais des images. Sa vision est de créer une communauté mondiale qui favorise les échanges et soutient l’émergence de la photographie africaine. La 2e édition du programme s’est soldée par un succès retentissant, mettant en scène 59 photographes de 24 pays d’Afrique et d’ailleurs. Les acteurs de cette édition ont su capturer la créativité plurielle du médium photographique comme étant une forme d’art et un outil de narration puissant en cette ère contemporaine.
Cette année, Aïda Muluneh remet le couvert avec un programme encore plus dense et captivant. En effet, l’IFCI s’apprête à recevoir entre ses murs les photographies de 60 photographes à l’échelle internationale, dont 45 d’Afrique, 05 d’Asie, 07 d’Europe et 03 d’Amérique du Nord. En plus de cette représentation de grande envergure, l’Africa Foto Fair 2024 met en avant une collection spéciale soutenue par le End Fund, intitulée « Reframing Neglect ». Un projet social et artistique pour aborder la thématique des maladies tropicales négligées (MTN) et qui présente les œuvres de sept artistes contemporains émergents : Aida Muluneh (Éthiopie), Ala Kheir (Soudan), John Kapalo (Mali), Meseret Argaw (Éthiopie), Mustafa Saeed (Somaliland), Omoregie Osakpolor (Nigéria), et Sarah Wisawasa (Ouganda).
L’Africa Foto Fair 2024 se présente donc comme un événement de grande envergure, résonnant comme un écho au dynamisme de l’art photographique africain et éveillant les consciences aux réalités sociales du continent sur la scène internationale.
Africa Foto Fair 2024 : découvrez les artistes africains participants !
La foire de la photographie s’illumine avec un éventail remarquable d’acteurs de l’art venus des quatre coins du monde. Parmi les talents africains sélectionnés pour cet événement célébrant la richesse du continent sur la scène internationale, 45 artistes passionnés s’affirment, déterminés à dévoiler la vibrante créativité et la diversité culturelle de l’Afrique.
Adedolapo Boluwatife
Photographe et cinéaste originaire de Lagos, au Nigéria, né en 1996, Adedolapo Boluwatife, capture les réalités sociales à travers son objectif photo mettant en lumière de nombreuses problématiques contemporaines. Pour l’Africa Foto Fair 2024, le photographe nigérian propose « Invitation to Invade », une œuvre qui décrit l’impact de la pollution plastique à travers des images métaphoriques pour susciter des réactions émotionnelles et sensibiliser. Son art appelle ici à une prise de conscience sur les impacts de la pollution plastique et appel à des comportements écologiques comme une transformation de ses affres dévastateurs de l’environnement en œuvre d’art.
Ali Drabo
Ali Drabo, photographe originaire du Burkina-Faso, dédie son art à la capture des moments uniques et explore la beauté visuelle à plein temps. Passionnée du médium photographique, Ali Drabo propose une collection exclusive de cinq œuvres numériques pour la foire intitulée « Mère Nature ». Une série d’œuvres qui individuellement met en avant l’importance de préserver l’environnement en dégradation. Une sensibilisation à travers l’art sur l’urgence d’harmoniser nos relations avec la nature.
Amanuel Sileshi
Amanuel Sileshi, photojournaliste éthiopien basé à Addis-Abeba, est reconnu pour ses reportages sur l’actualité, les conflits et les réformes politiques. Pour sa participation à l’Africa Foto Fair 2024, il conte à travers son travail, la renaissance la capitale du Tigré après un conflit dévastateur. Un renouveau qui commence par le retour en action de leurs équipes de football en compétition dans les ligues nationales comme la 1er league éthiopienne. Au-delà de cette résurrection sportive, Amanuel Sileshi dépeint la lueur d’espoir et d’unité qui émerge de cette communauté après un traumatisme.
Antalya Jaël
Antalya Jaël, artiste originaire de la République démocratique du Congo, elle vit actuellement à Kinshasa, où elle étudie la photographie à l’Académie des Beaux-Arts. Dans ses projets récents, elle expérimente un art qui sonde ses origines et son identité, mettant en évidence l’impact de l’exploitation humaine sur les paysages. Le projet « MIZIZI » (racines en swahili) présenter à l’Africa Foto Fair 2024 explore l’héritage de l’occupation arabe dans l’est de la République démocratique du Congo, en se concentrant sur les concepts d’identité, de nation et de mémoire, ainsi que sur les conséquences complexes de siècles de migration et de commerce.
Anthony Monday
Conteur visuel ensuite orienté vers la photographie documentaire et conceptuelle, Anthony Monday est originaire de Lagos, au Nigéria. Pour l’artiste, la photographie devient un moyen de communication à travers lequel il explore les problématiques d’ordre personnel, socioculturel, entre autres. L’AFF 2024 se présente comme une occasion pour Anthony Monday où il explore l’expression de soi, l’acceptation et la mode à travers « Na Young We Young, No Be Craze We Craze », une œuvre inédite dans un monde où la conformité est célébrée et la différence craint.
Apah Benson
Artiste plasticienne et photographe originaire de l’État du Delta, au Nigéria, Apah Benson évolue d’abord dans la poésie avant de s’orienter vers la photographie d’art et le portrait. Ses œuvres célèbrent les tons de peau foncée et explorent les récits sociopolitiques à travers des images et des couleurs vives captivantes. Pour l’AFF 2024, Apah Benson révèle les tristes réalités derrière les sourires éclatants et les figures joyeuses. Elle met à nu les luttes constantes pour garder un semblant de gaieté dans ce monde où le bonheur dépend du regard de la société.
Aubin Mukoni
Aubin Mukoni, originaire de la République Démocratique du Congo, est un jeune artiste photographe et vidéaste passionner. Témoin silencieux des luttes et des espoirs, conteur d’âme, l’artiste capture l’éphémère et ne fait qu’un avec son appareil et l’instant présent traduisant une profondeur unique dans ses clichés où le temps et l’émotion semblent figés.
À travers son objectif, Aubin Mukoni a parcouru des sentiers escarpés, des conflits déchirants et des commémorations solennelles. De la guerre en RDC, aux ombres du génocide rwandais, tous ont trouvé refuge dans ses images. Le photographe soumet pour cette édition de la foire de la photographie, un projet ouvrant une fenêtre sur le courage et la force intérieure de ces déplacés de guerre. Il vise à mettre en lumière leurs histoires, à raconter leurs histoires et à sensibiliser les gens à la situation dans laquelle ils se trouvent.
Blessing Atas
Blessing Atas, photographe et conteuse, est une artiste visuelle basée à Abuja, au Nigéria. Dans sa pratique de l’art, elle opte pour un style novateur, assimilant tradition, culture et vie contemporaine. L’artiste africaine propose des œuvres exclusive qui abordent l’environnement, mais aussi la vie dans l’optique de faire émerger des photographies qui suscitent l’émotion auprès du public. L’AFF 2024, est une occasion pour Blessing Atas de communiquer à travers ses œuvres, la légèreté et ce sentiment de liberté au quotidien. Elle présente une collection particulière qui s’inspire des luttes antérieures et du désir de s’affranchir des contraintes.
Charles Egbengwu
Né en 1998 au Nigéria, Charles Egbengwu est un photographe connu pour son approche expérimentale dans la création d’images surréalistes et oniriques. Grâce à une subtile manipulation de la lumière et de l’ombre, l’artiste souhaite susciter une profonde introspection et initier un discours significatif sur l’expérience humaine. L’Africa Foto Fair 2024, met en avant sa collection qui plonge le public dans l’immensité et la complexité des sentiments humains. Une série d’œuvres unique où chacune d’elles décrit avec un visuel immersif un sentiment précis allant de la persévérance à l’incertitude, en passant par la perte, la résilience, le désir, l’acceptation, entre autres.
Chelsea Odufu
Cinéaste, artiste multidisciplinaire nigériane et guyanaise de première génération originaire de Newark, dans le New Jersey, Chelsea Odufu, travaille dans les domaines du récit, du cinéma expérimental, de l’art vidéo, de l’installation et de la photographie. Dans son approche complexe de l’art, elle s’échine à déterminer la manière dont les aspects traditionnels de la culture africaine et caribéenne sont préservés face à l’urbanisation et à la mondialisation.
Le public de l’AFF 2024 aura le plaisir de découvrir « L’or qui a son propre esprit », une œuvre qui parcourt le lien profond du peuple Akan avec l’or en Côte d’Ivoire. Une présentation à travers laquelle Chelsea Odufu capture l’influence profonde de l’or sur l’histoire de ce peuple africain, mettant ainsi en avant leur expansion territoriale, leur richesse et leur pouvoir, dans une perspective futuriste mais pré-coloniale.
Le doyen Marshall Mumble
Évoluant dans une démarche artistique écologique, Dean Marshall Mumble révèle un art authentique et touchant, impliquant jeune et ancienne génération. Né en 1983 à Abidjan, il a toujours été passionné par l’art et ses nombreuses branches, particulièrement par la photographie. Pour la 3e édition de l’Africa Foto Fair, l’artiste photographe propose un mélange des genres qui saura convaincre tous les amoureux de la photographie, en invitant les spectateurs à un voyage visuel animé au cœur du quotidien africain.
Eric Adé Tanauh
Plus connu sous le nom de Rickii Ly, Eric Adé Tanauh, est un photographe et directeur artistique ivoirien, alliant africanité et futurisme à travers ses œuvres. Par cette approche, il souhaite refléter les thèmes de l’afro-futurisme et le vaste potentiel de l’Afrique dans sa photographie. Pour l’Africa Foto Fair 2024, il propose « Humanien Being », une série de portraits captivants, documentant le mode de vie unique des Humaniens, ses êtres fictifs sur Terre. Ici, Eric Adé Tanauh dépeint un monde singulier, mêlant réalité et surréalisme pour convenir à sa démarche célébrant l’africanité futuriste et offrant un regard novateur sur les possibilités infinies de l’Afrique.
Eyoeal Kefyalew
Alliant graphisme, documentaire et photographie de rue, Eyoeal Kefyalew propose un art exclusif capturant l’attention du public. Le photographe, originaire d’Addis-Abeba, en Éthiopie, profite de cette 3e édition de l’AFF pour présenter un projet personnel. Il offre un aperçu aux visiteurs un visuel émouvant sur sa vie de famille, mais aussi sur les turbulences et les impacts durables de la guerre. Entre photo d’archive et anecdotes personnelles, Eyoeal Kefyalew, propose une véritable plongée dans sa vie familiale.
Fawaz Oyedeji
Né en 1997 à Lagos, au Nigéria, Fawaz Oyedeji est un historien qui se consacre à la photographie documentaire. Au cours de la foire d’art, l’artiste entraîne le public dans l’effervescence des rues urbaines pendant les périodes électorales. Véritables propagandes visuelles, Fawaz Oyedeji dépeint à travers ses clichés, la fièvre des partis politiques au Nigéria, qui tous les quatre ans, inondent les espaces urbains d’affiches et de banderoles. Le tout, dans l’espoir de se faire connaître et de susciter le parti-pris de la population avant de retomber dans l’oubliette ainsi que les promesses faites après la période des campagnes terminée.
Genaye Eshetu
Photographe humanitaire basée à Addis-Abeba, en Éthiopie, Genaye Eshetu voit en la photographie un puissant outil de changement social. Pour l’artiste, il s’agit d’un outil de sensibilisation, capable de promouvoir l’empathie et, en fin de compte, inspirer l’action. À travers son objectif, elle s’efforce de capturer l’humanité, la résilience et l’espoir qui existent même dans les circonstances les plus difficiles. Pour l’AFF 2024, Genaye Eshetu met en avant des photographies touchantes d’un collectif d’individus dans un site de stockage de déchets dans la région de Kolfe, à Addis-Abeba. Des captures émouvantes qui décrivent le combat de plusieurs personnes pour une vie digne et un quotidien écologique.
Studios Grey Area Gh
Gray Area Studios Ghana, est fondé en 2022 par M. Sampong, Dennison Osei et Edem Adjah. Studio de création de premier plan au Ghana, elle s’engage à repousser les limites de la créativité, en fusionnant harmonieuse des images générées par ordinateur hyperréalistes, des photographies traditionnelles et des vidéos captivantes. Gray Area Studios dévoile pour cette 3e édition de l’AFF, « Neverland », un sanctuaire où l’acceptation ne connaît aucune limite et où la célébration de la diversité est tissée dans la trame même de son existence. Un monde unique où la disparité culturelle et identitaire devient l’emblème vibrant de ce royaume à part.
Gus Sarkodee
Augustus Poku Sarkodee, né en 2000, est un photographe de portraits et éditorial originaire d’Accra, au Ghana. IL adopte un style créatif singulier, célébrer les connexions et les expressions humaines à travers des clichés aux tonalités culturelles riches, des compositions surréaliste immersives et des couleurs vives vibrantes.
À travers la foire de la photographie, Gus Sarkodee réaffirme l’importance de la musique au sein des communautés africaines et noires avec sa série « Soul Sounds: The Symphonic Convergence of Man and Music ». Transcendant les barrières linguistiques, culturelles et géographiques, la musique apparaît comme un moyen de rassemblement universel. Un pouvoir puissant dépeint par l’artiste photographe à travers ses photos monochromes magnétiques explorant la musicalité avec des instruments comme l’Axatse et le Grand Piano.
Hanae Boutayeb
Née en 1990, Hanae Boutayeb est une photographe marocaine originaire d‘Oujda. Elle développe un fort intérêt pour la photographie et le storytelling, et aujourd’hui consacre son travail sur des sujets tels que le patrimoine culturel, les racines et l’artisanat. Hanae Boutayeb dévoile pour l’AFF 2024 une collection d’œuvre invitant à plonger dans la grande tannerie de Marrakech au Maroc. L’idée derrière ce projet est de mettre en avant le travail des artisans d’une tannerie et de célébrer tous les travailleurs qui font vivre ce patrimoine marocain, malgré les nombreux défis socio-économiques auxquels ils sont confrontés.
Joseph Awumee
Joseph Kofi Awumee, né en 1998 à Tema, au Ghana, est un artiste visuel qui explore les profondeurs de l’expérience humaine à travers la photographie et les sculptures en métal. Il capture les nuances intangibles de la condition humaine et croit en l’art, tel un outil capable de provoquer la réflexion, de susciter l’émotion, d’inviter à l’introspection et de susciter le dialogue.
La foire d’art présente sa série photographique « Dark Clouds » où il explore l’intangible, capturant les émotions turbulentes de ceux qui luttent contre la dépression et l’anxiété à travers la photographie conceptuelle. L’objectif de Joseph Kofi Awumee, étant de transporter les spectateurs dans le monde intérieur des luttes contre la santé mentale où chaque visiteur pourra faire l’expérience des « nuages noirs » angoissant auxquels beaucoup sont confrontés.
Khalid Alarabi
Le cinéma et la photographie sont les supports de prédilection de Khalid Alarabi pour ses récits visuels saisissants. Artiste soudanais passionné, il opte pour un style photographique polyvalent, de la rue et au portrait, en passant par les documentaires cinématographiques et au travail commercial.
Il propose « Dear Home », une série photographique personnelle née des moments chaotiques qu’il a passés à Khartoum pendant le conflit en cours au Soudan. Par son objectif, Khalid Alarabi partage son expérience déchirante du conflit et offre un hommage au courage de ceux qui naviguent dans le chaos de la guerre et les choix difficiles qu’elle impose, tout en portant le lien inné avec sa patrie.
Kévin Kimani
Kevin Kimani, est un photographe et artiste autodidacte basé à Nairobi, au Kenya, et également co-partenaire de The Photo House (The pH), un studio de photographie et de design. Dans sa pratique créative, Kévin Kimani explore en continu de nouvelles formes d’art et de photographie dans l’optique de proposer des œuvres intemporelles et immersives.
Pour l’Africa Foto Fair 2024, le photographe contemporain met en avant des images issues de sa série « AGULET ». Inspirée du nom de la muse, cette collection d’œuvre propose un complexe intriguant de forme et de silhouette, de couleur et de contraste. Libre d’interprétation, Kevin Kimani invite ici le spectateur à formuler sa propre compréhension en interagissant avec les images exposées.
Landry Ndungi
Né en République Démocratique du Congo, Landry Ndungi est un photographe résidant et travaillant à Kinshasa. Son travail ouvre une véritable fenêtre sur le quotidien des habitants de sa ville. Développant une approche singulière de son art, l’artiste congolais propose « Lipipi » pour cette 3e édition de l’AFF.
Signifiant cicatrice en lingala, il s’agit d’un projet qui invite le public à offrir un caractère expressif à ses stigmates. Aujourd’hui porteuses de préjugés dans cette société contemporaine, Landry Ndungi invite à considérer les cicatrices comme une forme de langage visuel capable d’interpréter notre mémoire, à la fois temporelle et intemporelle.
Mahamadou Hamidou
Mahamadou Hamidou, né en 1996 à Niamey, au Niger, est un ingénieur informatique et producteur audiovisuel passionné de photographie. Il explore divers styles photographiques, tout en se concentrant principalement sur le photojournalisme. Dans sa série d’œuvres, Mohamadou Hamidou met en avant une pratique ancestrale nigérienne, menacée par la violence des conflits des insurgés islamistes au Niger. La chasse, activité phare pratiquée dans les steppes sablonneuses du Sahel revit à travers les efforts d’Abdou Kouda, qui tente de transmettre cette tradition aux générations futures.
Malick Welli
Naviguant entre photographie, beaux-arts et installation, Malick Welli propose un art mixte explorant les notions de spiritualité, de pouvoir et de religion ainsi qu leur impact sur la culture visuelle. Artiste plasticien originaire de Dakar, au Sénégal, il présente pour cette édition de la foire de la photographie la série « The ANONYM(US) », une collection d’œuvres qui interroge la profondeur des liens entre l’homme et la nature en s’appuyant sur les traditions spirituelles du peuple Manjak et la spiritualité africaine.
Marc Désiré Zahui
ZAHUI Marc Désiré, né en 1997 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, est un informaticien de formation qui s’est très tôt découvert une passion pour les arts visuels et plastiques. Aujourd’hui, il se dédie à la photographie, créer un univers particulier où s’expriment un esthétique afro-futuriste et minimaliste. ZAHUI Marc Désiré à travers œuvres exposés à l’AFF 2024, aborde la thématique complexe de l’amour. Le sentiment le plus authentique qui puisse exister dans ce monde, mais qui hélas peut également donner lieu à un environnement toxique si mal compris au mal utiliser.
Mariette Kouamé
KOUAME Kossua Bini Mariette artiste ivoirienne pluridisciplinaire, elle s’intéresse à plusieurs formes d’art notamment la photographie, la musique, l’écriture, et la production audiovisuelle. Son objectif, susciter l’interrogation et l’introspection par son travail. Pour cette troisième édition de la foire de la photographie, elle propose « La Renaissance », une œuvre symbolisant un nouveau cycle, une nouvelle réincarnation abolissant le négatif et accueillant la lumière.
Maroussia Mbaye
Artiste visuelle sénégalaise dont la pratique est centrée sur la photographie documentaire, Maroussia Mbaye développe un intérêt particulier pour les divisions sociales, les complexités humaines et les inégalités. Elle découvre de nouvelles perspectives du monde à travers ses voyages et ses photographies notamment le drôle, le beau, le terrifiant, entre autres. L’Africa Foto Fair 2024 accueille « miroirs d’un continent à la croisée des chemins et reflets d’espoirs et de volontés ». Un projet né du désir de l’artiste sénégalaise d’immortaliser les rêves, l’histoire et les visages des jeunes anonymes de la communauté cacaoyère d’Armanikro.
Marta Camarada
Photographe documentaire et de rue angolaise, Marta Camarada s’engage à capturer et à raconter de manière authentique les diverses histoires qui se déroulent à travers l’Afrique. Évoluant dans un environnement où les femmes photographes africaines son sous-représenté, l’artiste à travers son objectif, dévoile la beauté brute, la résilience et les cultures vibrantes qui interrompent l’expérience africaine.
L’AFF 2024 présente une collection de cinq photographies captivantes de Marta Camarada. Des clichés qui dépeignent un portrait vivant de l’Angola et offre un voyage visuel aux visiteurs dans les différents endroits du pays. Un projet qui permet au monde d’avoir un aperçu de la beauté profonde et des expériences riches qui se profilent lorsque nous nous connectons à l’environnement qui nous entoure.
Massow Ka
Né en 1990 à Saint-Louis au Sénégal, Massow Ka, également connu sous le nom d’El Junio, est un photographe et réalisateur de documentaires autodidacte. Son travail explore les questions écologiques, sociales, culturelles et mémorielles liées à la politique nationale. La 3e édition de la foire de la photographie met en avant une série d’œuvres de Massow Ka qui abordent le travail des femmes, ramasseuses de sel à Gandiol.
Il révèle des images qui interrogent la relation entre l’humain et l’environnement, tout en invitant à la réflexion sur l’impact de l’activité humaine sur ces paysages naturels. Allant au-delà de l’introspection, la représentation de Massow Ka présente également les conditions de travail des femmes, tout en rendant hommage à une communauté en harmonie avec son environnement.
Mohamed Aly Diabaté
Mohamed Aly Diabaté est un cinéaste et photojournaliste ivoirien titulaire d’un master en communication et production audiovisuelle. Dans sa pratique de l’art, Mohamed Aly Diabaté aborde des thèmes cruciaux tels que la migration clandestine, les droits et la dignité des femmes et des enfants et la promotion du sport en Afrique. Son approche éduque et sensibilise les jeunes aux questions cruciales de la société contemporaine, contribuant ainsi à un changement positif et durable.
L’artiste photographe entraîne le spectateur à découvrir la passion du football en Afrique à travers une série captivante de photographies prises lors de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire. Ces clichés capturent non seulement l’action sur le terrain, mais aussi l’essence de la passion partagée par des millions de fans sur le continent. À travers cette exposition, Mohamed Aly Diabaté fait découvrir le football en Afrique autrement qu’un divertissement, mais comme une expression vibrante de fierté, de tradition et d’identité collective.
Mohamed Mahdy
Né en 1996, en Égypte, Mohamed Mahdy est un conteur visuel originaire d’Alexandrie, qui se concentre sur les communautés cachées et les questions culturelles. En collaborant avec ses sujets, il crée des récits collectifs percutants. L’AFF 2024 met en avant son œuvre «Here, The Doors Don’t Know Me », une collection inspirée par la situation difficile d’une communauté de pêcheurs autrefois pittoresque d’Alexandrie. Cette représentation vise à capturer leurs histoires, à collaborer avec la communauté et à préserver leurs souvenirs à travers des photographies et des lettres sincères. L’exposition témoignage de leur résilience et de leur unité face au programme de démolition orchestré par le gouvernement.
Nadi Jessica
Nadi Jessica, photographe ivoirienne, fait de la photographie un moyen de communication avec le monde. Elle explore différents types de photographie tels que la photographie documentaire, conceptuelle, humanitaire et l’autoportrait pour transmettre des messages puissants et raconter les histoires des personnes qu’elle rencontre. « Tépényé (ma place) », sa série, présentée à l’AFF 2024, explore la quête des femmes africaines pour trouver leur place dans la société. À travers des images évocatrices, elle remet en question les stéréotypes, dépeignant les femmes africaines comme des individus forts, intelligents et capables de mener leur vie.
Neec Nonso
Neec Nonso est un artiste visuel du Nigeria, qui explore divers médiums notamment la photographie, la performance et l’art. Son travail mélange le documentaire avec des compositions élaborées, capturant la vie et les coutumes culturelles nigérianes. Poussé par le désir de susciter des conversations, il vise à évoquer des émotions et à encourager la réflexion par son art visuel.
Pour la 3e édition de la foire africaine de la photographie, Neec Nonso dévoile, “chefs d’État“, des portraits de dirigeants dépourvus de conscience, symbolisant le vide du leadership. Cette série combine la photographie et l’IA pour critiquer le paysage politique du Nigéria et de l’Afrique dans son ensemble. Cette œuvre invite les spectateurs à affronter les dures vérités sur le leadership, plaidant pour la responsabilité et un changement vers une véritable démocratie.
N’cho Jean-Louis
Jean-Louis N’cho, photographe ivoirien installé en France, met en valeur à travers son art, la beauté et la diversité des cultures de l’Afrique. Utilisant de simples téléphones portables, il estime que c’est la créativité, et non l’équipement, qui traduit l’essence d’une œuvre. Jean-Louis N’cho partage avec le public de l’IFCI sa redécouverte de la ville abidjanaise. En effet, il dévoile des images immersives de la grande métropole ivoirienne partageant un aperçu de la riche mosaïque culturelle et traditionnel de la ville.
Oc George
OC George est un artiste multidisciplinaire, écrivain et directeur artistique. Son travail couvre les nouveaux médias, le dessin et l’art conceptuel. Il explore le sens ainsi que les couches socioculturelles et politiques au Nigéria à travers les prismes de la mémoire et de l’identité.
Il présente la série « Borrowed Histories », une collection d’œuvres qui examine les complexités de l’espace public et la façon dont nos espaces privés individuels s’y infiltrent et se fondent les uns dans les autres. Repoussant les limites du documentaire et de la narration fictionnelle, les collages explorent les thèmes de l’échec de l’État, de la classe et de l’État, l’égalité des sexes, entre autres.
Oluyomi Akinnagbe
Oluyomi Akinnagbe, artiste nigérian, utilise la photographie documentaire et d’autres médias disponibles pour démêler les histoires humaines et les interpréter de manière à défier les normes existentielles créées par la société. Pour sa participation à la foire de la photographie, il propose une série d’œuvres qui abordent les fortes vagues de chaleur dans la région soudano-sahélienne du nord du Nigéria. Ses instabilités climatiques ont des conséquences physiques, écologiques et socio-économiques, des impacts bouleversant le quotidien des populations locales.
Ruby Okoro
Ruby Okoro, artiste nigérian a commencé son incursion dans la photographie en cherchant un moyen de traduire ses expériences et de canaliser ses visions créatives. Il expérimente continuellement différentes techniques et présentations visuelles tout en perfectionnant son art, faisant de la photographie un outil de narration transformatrice et de changement positif.
L’AFF 2024 se présente comme une occasion pour Ruby Okoro d’explorer le concept de ce qui signifie notre utopie africaine, contrastant le passé et le futur en offrant un aperçu visuel de ce qu’était, est et sera la mode. L’exposition touche également les bases de notre identité dans l’existence au fil du temps dans différents multivers.
Samar Baiomy
Conteuse visuelle égyptienne et professeure à la Faculté d’art et de design de l’Université d’État du Caire, Samar Baiomy se concentre sur les documentations des mémoires collectives de lieux à travers des supports tels que la photographie narrative, l’art vidéo, l’installation et la réalité virtuelle.
Samar Baiomy propose un projet de préservation de la mémoire d’El-Mex à Alexandrie telle une tentative sincère de documenter la riche histoire et la communauté dynamique de ce lieu avant sa disparition. Cette entreprise témoigne du pouvoir du lieu à façonner nos vies et de l’importance de préserver l’essence d’un lieu précieux avant qu’il ne soit perdu.
Sara Younes
Sara Younes, une conteuse visuelle, remet en question le concept de limites à travers son travail. Titulaire d’une licence en médias de masse, elle travaille en freelance en Égypte et expose dans la région. Pour sa participation à l’Africa Foto Fair 2024, elle propose un projet singulier, étudiant le parcours de Danny. Une approche enrichissante explorant la vie de l’individu avec la communauté du Parkour à Alexandrie tout en réfléchissant à la définition des limites et les concepts de dépassement des obstacles.
Seun Adeniyi
Seun Adeniyi est un photographe documentaire indépendant originaire du Nigéria qui se concentre sur les récits à impact social. Avec une formation sociolinguistique, il capture des récits culturels et humanitaires, explorant les valeurs sociales, politiques et culturelles. Sa participation à la foire de la photographie met en avant le caractère unique des festivals culturels.
Ces célébrations représentent de véritables vitrines mettent magnifiquement en valeur les cultures du monde entier, mêlant beauté, couleur et mode pour exprimer la langue et l’héritage de chaque culture. Ces festivals rappellent les liens complexes entre les peuples et les traditions, soulignant la manière dont chaque culture contribue à l’expérience humaine collective et à l’enrichissement du monde.
Tatenda Chidora
Photographe commercial et artistique originaire du Zimbabwe, Tatenda Chidora opte pour un style contemporain, représentatif du mouvement mondial célébré comme la « nouvelle photographie africaine ». Il propose des visuels saisissants, souvent pris sous des angles nouveaux et inattendus, offrant à ses sujets des allures de héros.
Dans sa participation à l’Africa Foto Fair 2024, Tatenda Chidora offre un nouveau regard sur la pandémie ayant bouleversé le monde, le Covid-19. La soustrayant à cette terreur et au chagrin qu’elle inspire, il est utilisé ici comme une toile de fond invisible. La série explore la nature physique et conceptuelle du corps noir et sa relation à l’agence photographique avec des explorations inventives de l’appartenance et de la vulnérabilité.
Taiwo Aina
Conteuse visuelle nigériane indépendante spécialisée dans la documentation d’expériences de la vie réelle, Taiwo Aina oriente son art sur les problèmes sociaux du quotidien, particulièrement ceux afférent l’entrepreneuriat, les femmes et l’agriculture.
Pour cette mise en lumière de la photographie africaine, Taiwo Aina propose « Game of Confidence », un projet visuel qui explore la boxe féminine. Une série d’œuvres qui aborde les notions d’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ainsi que l’importance de ce sport et ces implications en tant que boxeur professionnel dans une grande ville comme Lagos.
Thulani Kubeka
Né à Soweto, en Afrique du Sud, Thulani Kubeka est un exemple d’ingéniosité créative et de flair artistique. Reconnu pour ses photographies exceptionnelles, il laisse une empreinte significative sur la scène des arts visuels. Dans sa série photographique « Kolorblind », Thulani Kubeka plonge l’espace d’exposition de l’IFCI dans le monde vibrant d’un groupe de punk de Soweto.
L’artiste explore le contraste saisissant entre le prisme sociétal et la trame complexe de leur vie. L’œuvre capture des moments de résilience, de défi et de camaraderie. Elle met également en valeur le pouvoir transformateur de la musique, de l’identité et de la culture pour transcender les barrières et favoriser la compréhension.
Togola Mohamed
TOGOLA MOHAMED est un photographe passionné né à Abobo, Abidjan. Il présente des photographies monochromes à travers lesquelles il documente le quotidien des habitants d’Abobo. Son travail se distingue par une utilisation habile de la lumière naturelle et une attention particulière aux détails, lui permettant de capturer des images authentiques et émouvantes.
La série qu’il propose pour la foire de la photographie, fait partie d’un projet ambitieux qu’il développe depuis ses débuts dans la photographie. Intitulé « Un autre regard sur Abobo », la série offre une nouvelle perspective de sa commune d’origine, un aperçu d’histoires fascinantes qu’il raconte à travers son objectif.
Yannis Guibinga
Photographe de 28 ans originaire de Libreville, au Gabon, Yannis Davy Guibinga est basé à Montréal, au Canada. Sa photographie explore les diverses identités et cultures de l’Afrique et de sa diaspora, tout en documentant une nouvelle génération d’Africains qui embrassent leurs identités multiformes au milieu de la mondialisation galopante et des influences culturelles occidentales.
L’AFF 2024 présente sa collection”TALES FROM SHIRA ISLAND”. Une série exclusive qui met en valeur l’intérêt du photographe pour la narration et la mythologie, dans une tapisserie visuelle cohérente, célébrant l’héritage culturel africain et fusionnant imagination et tradition.