Une série d’événements artistique et culturel déclenchent à nouveau les activités de l’art contemporain : la Biennale de la sculpture à Ouagadougou, la foire 1-54 à Londres, la foire AKAA à Paris et un flash-back sur le photographe camerounais Samuel Fosso à la Maison Européenne de la Photographie et l’événement « Afriques au carré » au square du temple !
Le Covid-19 ayant perturbé la tenue de quelques événements et empêché les amateurs d’art contemporain de se rendre à des rencontres, par exemple l’incontournable Biennale de Dakar. Qu’au-delà des inquiétudes, les institutions aient décidé de mesures palliatives, dont des rassemblements virtuels, des foires hors-les-murs, des ateliers et bien d’autres, l’heure de la rencontre semble sonner.
C’est la tenue de la deuxième édition de la Biennale Internationale de Sculpture de Ouagadougou qui a dénoté l’arrivée des activités culturelles identifiés à l’art africain contemporain.
La Biennale Internationale de Sculpture de Ouagadougou
Placée sous le thème de « L’aventure ambiguë », la deuxième édition de la Biennale internationale de sculpture de Ouagadougou se tiendra jusqu’au 6 novembre 2021 et rend hommage à l’écrivain Cheikh Hamidou Kane.
Il s’agit pour les artistes d’examiner les identités africaines dans leurs subtilités à l’heure dite de la post-mondialisation autour d’une vingtaine d’œuvres d’artistes provenant de différentes nations.
Précédée des résidences dans les ateliers de créateurs au Burkina Faso, des instantanés de partage et d’échange d’implication et de compétence, cette biennale a également donné le coup d’envoi de plusieurs scènes et espaces artistiques qui offriront tout au long de l’évènement des expositions au public.
La foire 1-54 à Londres
Pour les inconditionnels de l’art contemporain, la neuvième édition de la foire 1-54 contemporain africain s’est tenu du 14 au 17 octobre 2021 à Londres.
Initié par la Marocaine Touria El Glaoui, cette foire a réuni près de 50 galeries de 23 nations qui présenteront des œuvres de plus de 150 artistes. Collectionneurs et amateurs ont été invités sur les bords de la Tamise, dans les locaux de Somerset House.
Cette année, le patio de Somerset House a offert des œuvres de l’artiste britannique d’origine ougandaise Lakwena Maciver. Sur le côté sud de la Somerset House sera présentée une exposition intitulée « We are History » jusqu’au 6 février 2022. Elle porte sur le lien entre une hausse de température à l’échelle de la Terre et les différents héritages coloniaux. Parmi les artistes présentés, nous avons : Malala Andrialavidrazana, Zineb Sedira et Otobong Nkanga qui s’intéressent aux réflexions sur l’identité, la situation des femmes et les particularités sociales.
Also Known As Africa (AKAA) à Paris
Après la 1-54 à Londres, du 12 au 14 novembre, Also Known As Africa (AKAA) ouvre ses portes à Paris au Carreau du Temple. La foire AKAA présentera plus de 40 galeries et 150 artistes venus du monde entier.
Ce rendez-vous de l’art contemporain africain est une occasion cruciale pour les experts, les amateurs et admirateurs de l’art contemporain africain car elle offre des occasions pour se rencontrer tant sur le plan commercial que social, imaginatif et/ou scientifique.
Concomitamment à la foire AKAA, une rétrospective sera dédiée au photographe camerounais Samuel Fosso à la Maison Européenne de la Photographie à Paris et divers événement dans la ville de Paris.
« Afriques au carré » : une réverbération à l’Afrique au square du temple !
Initié dans le cadre d’une coopération entre la Galerie ART-Z, l’école IESA et de nombreux partenaires, un parcours événementiel intitulé « Afriques au carré » sera organisé du 11 au 14 novembre 2021 dans un lieu magique de 600 m2 sur le long du square du temple.
Cet événement artistique vise non seulement à changer le regard sur la culture africaine contemporaine en pleine mutation, mais aussi à opérer un rapprochement entre les créateurs africains et occidentaux. À cette fin, les acteurs culturels, les promoteurs, les artistes, les photographes tout comme les créateurs, designers, les maisons d’édition et les auteurs sont conviés à échanger avec les amoureux de l’art et de la culture sur la révolution en cours dans les créations contemporaines d’Afrique et de sa diaspora.
Il s’agira dans le domaine des expressions visuelles : de mettre en avant les artistes de la scène contemporaine africaine. Pour ce faire, un vernissage aura lieu le jeudi 11 novembre 2021, la foire artistique et culturelle lancée à cette occasion prendra fin par une vente aux enchères organisée par l’initiateur de l’événement et Catawiki, un des partenaires.
Dans le domaine de la photographie, du livre et des dédicaces, « Afriques au carré » reçoit des maisons d’édition, des magazines et des librairies sur l’art et la littérature africaine. L’écrivain et chroniqueur à RFI, Oliver Rogez dédicacera son livre : « Là où naissent les prophètes » le vendredi 12 novembre 2021. C’est également l’occasion pour rencontrer le photographe Mabeye Deme dont les photos figurent dans le livre et pour échanger avec l’artiste photographe Francoise Huguier.
Coordonnés par Christian Lajoumard, des films narratifs de la série l’Artiste et l’œuvre seront projetés le temps d’un spectacle raisonnablement élaboré par des artistes.
Dans le domaine de la mode et du design, les créateurs et les initiateurs sont invités à participer à l’événement. Dans ce sens : Mossi, Tissame, Bodhi et Opouko dévoilent au public leurs plus belles créations de pièces tissées à la main.
Plusieurs artistes seront présentés sur l’exposition. Notamment, Soly Cissé, qui est constamment tenté par les transparences et l’incarnation des ombres qui lui permettent de révéler la profondeur des histoires. Le Malien Ibrahim Ballo, un symbole de l’art contemporain africain, l’Algérienne, Dalila Dalléas Bouzar, lauréate de la Fondation Marcel-Bleustein-Blanchet qui a créé des ateliers de création artistique pour les femmes dans son pays d’origine, Onyis Martin qui est basé au Kobo Trust, où il guide et aide, avec différents d’autres les jeunes à développer leurs capacités, Rickson Zavare qui utilisent des pierres pour raconter des histoires vivifiante et a ouvert sa maison et de son atelier aux jeunes tailleurs de pierre de sa ville pour leur transmettre sa passion et bien d’autres encore.
L’agence DDM qui met à découvert le renouveau artistique du Burkina Faso à Paris.
Dans une mission de mise en avant de la prestigieuse vitrine créative burkinabé, l’agence DDM, née de la rencontre de trois acteurs culturels ont décidé de mettre en commun leurs compétences pour donner un autre catalyseur au travail visuel africain sur le continent européen du 10 au 20 novembre 2021.
En résonnance avec la foire AKAA, au pop-up galerie KA-FU et sur Afriques au carré, six artistes contemporains basés et travaillant au Burkina Faso seront présentés.
De Ky Siriki, tailleur de pierre et créateur du Symposium International de Sculpture sur Granit de Laongo. Artiste visuel de première génération qui n’utilise que le granit, la pierre, le bois, le bronze et le fer. Une sorte d’érudit qui clarifie le vrai et le faux, la coutume et l’innovation, le sacré et le profane, le soi et l’autre.
Abou Sidibé qui utilise des boîtes recyclées, des clés, des cylindres, des clous et différents médiums tout en puisant sa motivation dans la culture africaine. Partagé entre coutume et innovation, sa capacité à façonner le bois est une démonstration de sa capacité à traiter plusieurs matériaux.
Issaka Sawadogo qui déconstruit la représentation et la vision que nous avons des obsessions africaines. Madi Ouedraogo qui réalisent des œuvres d’art aux structures surprenantes, Christophe Sawadogo avec ses touches calligraphiques qui partagent le quotidien du Burkina et Abou Traoré qui communique l’univers africain coutumier à travers le bronze.