Jusqu’au 05 Mar 2022, la Fridman Gallery et la Rachel Uffner Gallery offrent au public de New-York la première exposition indépendante de l’artiste-peintre contemporaine éthiopienne Hana Yilma Godine : « A Hair Salon in Addis Ababa » dans leurs galeries respectives.
Chaque exposition présentera les nouvelles œuvres de Hana Yilma Godine qui dépeignent des héroïnes féminines dans des espaces publics et domestiques par leur propre effort, en s’inspirant de scènes habituelles de son ancien quartier d’Addis-Abeba : se préparant pour les festivités de mariage, s’interpellent dans des boutiques ou se reposent dans leur salon.
Dans une culture centrée sur l’homme et détruite par un conflit commun féroce, l’artiste Hana Yilma Godine présente un aspect égalitaire où les femmes sont protégées de la sauvagerie et autorisées à articuler leurs pensées de manière autonome par rapport aux restrictions sociales.
L’utilisation par Hana Yilma Godine d’un point de vue rectifié, de figures allongées et d’une lumière également dispersée rappelle l’iconographie éthiopienne qui met en valeur la divinité des sujets scripturaires en rejetant les principes de la représentation naturelle.
Par ailleurs, les œuvres de l’artiste éthiopienne sont, en règle générale, solidement ancrées dans la réalité – elle peint sur des textures conventionnelles que les femmes achètent dans les commerces de proximité et transforment en robes abordables. Elle enroule ses coups de pinceau autour de l’impression de la texture, laissant de temps en temps les exemples colorés immaculés, les laissant parfois apparaître faiblement à travers les couches peintes.
En associant des matériaux traditionnels à des arrangements et des plans colorimétriques forts, ses œuvres d’art semblent voyager dans le temps, offrant une perspective d’avant-garde située dans l’âme, la région, le soin et la confiance, car Hana Yilma Godine considère la peinture comme un espace qui s’intercale dans le cadre général, accueillant le passé, le présent et l’avenir en une seule structure réunie.
Les figures font partie intégrante des structures. Leurs surfaces vives, directes et collées recommandent des récits insérés et des sentiments encapsulés. Une manière emblématique pour elle de transmettre la complexité des vies de ses sujets, une source de vie dans ses créations artistiques.