Né en 1975, Jebila Okongwu est un artiste originaire de Londres. Il à grandi entre le Nigéria et l’Australie et est connu pour ses prouesses artistiques qui capturent l’imagination avec leur beauté, leur complexité et leur profondeur. Son art est un critique adressé aux stéréotypes de l’Afrique ainsi qu’à l’identité africaine qu’il transforme en contre-stratégie grâce à sa méthode artistique expressive, en se servant du symbolisme, de la spiritualité et de l’histoire de ce même continent comme inspiration.
Titulaire d’une licence en arts visuels de l’Université Monash et d’un diplôme d’études supérieures en Beaux-arts de l’Université de Melbourne, Jebila Okongwu utilise une diversité de matériaux naturels pour concevoir ces œuvres. Les matériaux les plus usuels de l’artiste sont les cartons de bananes. Ils sont très appréciés de Jebila Okongwu du fait de leur note tropicale qui offre un aspect exotique attrayant à ses créations. En parcourant les routes anciennement utilisées pour le transport des esclaves africain (l’Afrique, les Caraïbes et l’Amérique du Sud pour l’Occident) ces caisses retracent un bout de l’histoire africaine. Ce parcours évocateur des caissons utilisés par Jebila Okongwu accentue les modèles existants de migration, de commerce et d’exploitation dans ces œuvres.
Les sculptures de l’artiste cherchent à représenter cette vision de la négritude et à exprimer les émotions ressenties quant à une immersion dans des systèmes autoritaires tels que le colonialisme, le racisme et l’exploitation. Dans une perspective contraire que de faire référence aux histoires de domination et d’oppression où dans ce contexte les pratiques sont qualifiées de volontaire, l’imagerie liée aux BDSM fréquemment utilisée par Jebila Okongwu est perçu comme un instrument d’étude pour analyser les fonctions de la différence et de l’incarnation de certains types de sensation. Il s’interroge sur la visibilité flagrante de la notion de différence en termes de race et de pouvoir. En associant les logos exotisés et stéréotypés d’importateurs multinationaux de bananes à l’imagerie liée au BDSM, Jebila Okongwu s’évertue à construire des histoires complexes de l’expérience physique sur un corps étranger, où la domination et la brutalité ne se substitut pas qu’à la rentabilité mais également à l’érotisation
Les œuvres de Jebila Okongwu ont été exposées dans de nombreuses institutions internationales, notamment au Museo Nazionale di Capodimonte, à Naples (2014), au MACRO Museum of Contemporary Art, à Rome (2013), au Museo Nazionale di Capodimonte, à Naples (2014), à l’American Academy de Rome (2015) et au Schlossmuseum de Linz, en Autriche (2020). Son travail figure également dans la dernière publication “100 Sculptors of Tomorrow“, publié par Thames and Hudson, et dans “Graphite Interdisciplinary Arts Journal“, publié par le Hammer Museum de Los Angeles.
L’artiste Jebila Okongwu, est largement reconnu pour son apport à l’art contemporain africain et pour son exploration innovante de l’art visuel. Ces œuvres sont un témoignage fascinant de la richesse et de la profondeur de la spiritualité africaine. Son utilisation de matériaux naturels et de motifs symboliques crée des œuvres d’art qui sont à la fois esthétiquement captivantes et culturellement significatives. Il est clair que l’art de Jebila Okongwu continue d’influencer et d’inspirer les artistes du monde entier, et qu’il a réussi à transformer la tradition de la sculpture en bois en une forme d’expression contemporaine passionnante.