Joindre la science-fiction, les questions politiques, l’innovation, la divination, rien n’est plus clair pour Emo de Medeiros, l’un des 11 artistes qui enquêtent sur le futur du voyage au MAIF Social Club dans le cadre de l’exposition « Prendre la tangente » ouverte jusqu’au 23 juillet au 37 rue de Turenne à Paris.
Emo de Medeiros met en réseau divers composants sous le point des connexions entre eux. Son art : rassembler un énorme corpus à l’intérieur duquel il établit des liens qui se convertissent en une variété d’œuvres d’art, dont certaines sont des objets, d’autres des images digitales, des performances, et dont une grande partie est une combinaison de tout ceci…
Son désir est de traquer ce qui se développe dans le monde contemporain pour l’avenir, d’où son intérêt pour les technologies, car au-delà, l’informatique lui permet une sorte de triangulation entre l’immanquable qui est un article visuel, la partie appliquée et la partie profonde et politique.
Son œuvre « Vodunaut », exposée au MAIF Social Club dans le cadre de l’exposition « Prendre La Tangente », est constituée d’une structure de protection de la tête, d’un téléphone portable et de coquillages. Il pose ainsi la question de savoir ce que ferait une future futurologie, observe que le futur a beaucoup à voir avec l’extrapolation mesurable, qu’elle soit politique ou financière, et a ajouté la partie profonde de l’Ifá, un système de géomancie qui est pratiqué en Afrique de l’ouest et qui implique des cauris dans le cycle de divination. Dans le casque, se trouve un téléphone portable où passe une vidéo dans laquelle il étudie une situation où la planète serait principalement recouverte d’eau, et où il y aurait des reliques d’un genre étrange. Il propose une excursion dans ce qui est à venir.
Dans ses œuvres, Emo de Medeiros reste persuadé qu’il y a le sans importance, ce que les ethnologues appellent « les pouvoirs de l’imperceptible » et nous conseille que des choses comme le pouvoir ou magnétisme ont été perçues comme des particularités surnaturelles à leurs débuts et nous fait comprendre que pour attraper le monde sans un aspect profond, nous glissons le monde vers les pouvoirs des morts.
Dans une partie de ses créations, Emo de Medeiros canalise un pouvoir profond et en accuse ses œuvres, les individus peuvent apporter des contributions et l’œuvre leur envoie un message, des points de chance parfois des points de clarté et ou d’innovation…