« SILENT INVASIONS : THE ART OF Material HACKING » : l’art contemporain africain en lumière à l’espace artistique ougandais de l’AMASAKA Gallery

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Dan Ngaara Ngalamulume, Une promenade dans le parc, 2023, Acrylique sur toile, 87 x 126 cm. © L'Artiste. Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de la galerie Amasaka
Dan Ngaara Ngalamulume, Une promenade dans le parc, 2023, Acrylique sur toile, 87 x 126 cm. © L'Artiste. Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de la galerie Amasaka

En collaboration avec l’UNDERGROUND Contemporary Art, la Vodo Art Society and Lab et la Weaver Bird Residency, l’Amasaka Gallery organise jusqu’au 13 janvier 2024 « SILENT INVASIONS : THE ART OF Material HACKING ». Une exposition collective de grande envergure, qui réunit pas moins de 30 artistes contemporains de talents d’origine ougandaise et ghanéenne. À travers un festival de média artistique, ces acteurs contemporains issus de deux contrées différentes s’unissent pour explorer le concept expansif du piratage informatique dans une analyse de ses applications et matériaux en passant par ces idéologies et ses formes virales intangibles.

« SILENT INVASIONS : THE ART OF Material HACKING » envahit silencieusement une architecture abandonnée à son futur imprécis à l’image d’un feuillage recouvrant lentement mais sûrement un édifice désuet.  L’art émerge des murs de briques incomplets comme des champignons insolites, se mêlant à la structure et continu son expansion pour finalement la dépasser. Qu’il s’agisse des constructions abandonnées, des pratiques et perspectives de l’art, des récits historiques, des resignifications sociales des mémoires collectives, des normes de communication, des politiques de sécurité et de surveillance et des politiques de représentation, le hacking apparaît comme une forme d’intégration de nouvelles subjectivités étroitement définies au quotidien actuel. Les systèmes se présentent sous de formes diverses et de sujets tous aussi variés. Ce format visuel enduit une distraction servant à dérouter le point de vue afin d’orienter la narration vers de nouvelles perspectives.

De telles discussions complexes augurent une exploration pertinente des multiples formes d’art excédant la peinture et la sculpture traditionnelles héritées de la colonisation qui modélise conséquemment le parcours de bon nombre d’artistes africains. Les artistes contemporains dans la pratique de leur art transcendent les limites des conformations en explorant d’autres horizons et formes que pourrait emprunter la matérialisation de leur art. En effet, ils ne recherchent aucune limite en matière de figures et de contenus puisqu’ils intègrent la vidéo, la photographie, la performance, l’art numérique, les installations en se servant de matériaux locaux et de nombreux médias alternatifs difficiles à manipuler et à intégrer dans la création artistique.   

​Ce programme d’échange Ouganda-Ghana, accueillant la communauté artistique ghanéenne blaxTARLINES, est une introduction vers la connexion et l’expansion de la scène artistique africaine. Les réalités actuelles mêlant politique et art, obligent les acteurs contemporains africains à collaborer ensemble afin de porter au loin le principe premier de cette discipline, celle de transcender les frontières nationales et de la transposer au-delà- de l’Europe et de l’Amérique. Cet échange artistique donnant vie à l’exposition « SILENT INVASIONS : THE ART OF Material HACKING » met en avant l’importance de l’unité au sein de la communauté artistique africaine en explorant une économie de monnaies communautaires et en étreignant la pluralité ainsi que la richesse du continent dans son intégralité. À mesure que l’Afrique de l’Est et l’Afrique de l’Ouest se connectent, une communauté artistique africaine plus forte et plus cohésive émerge, qui célèbre la diversité, adopte la résilience et propulse le continent vers l’avant.

​L’OnCurating Zurich proposera au printemps prochain un numéro spécial consacré à cette expérience enrichissante du programme d’échange ainsi qu’à ses conséquences théoriques, pratiques et poétiques. Le magazine relogera le projet sous forme d’écriture, en abordant le processus de recherche collaborative de quatre ans dans le monde et les pratiques de production insurgées dans les pays du Sud. En attendant, jusqu’au 13 janvier 2024, la Galerie AMASAKA, se fera un plaisir de vous dévoiler les fruits de cette collaboration entre acteurs contemporains ougandais et ghanéen à travers son exposition collective « SILENT INVASIONS : THE ART OF Material HACKING ».

Artistes exposants :

Adjo Kisser (Ghana), Afia Prempeh (Ghana), Akosua Odeibea Amoah-Yeboah (Ghana), Akanyijuka Evans (Ouganda), Aloka Trevor (Ouganda), Bright Ackwerh (Ghana), Dan Ngaara Ngalamulume (Rwanda), Daniel Arnan Quarshie (Ghana), Ethel Aanyu (Ouganda), Frederick Ebenezer Okai (Ghana), Godelive Kasangati Kabena (RDC), Hassan Issah (Ghana), Jacqueline Katesi Kalange (Ouganda), Jonathan Okoronkwo (Ghana), Kasagga Dennis (Ouganda), Kiggundu Rodney (Ouganda), Kiyingi Henry (Ouganda), Kyakonye Allan (Ouganda), Lisa C Soto (Porto Rico/Ghana), MAKANO (RDC), Matt Kayem (Ouganda), Nanteza Florence (Ouganda), Odur Ronald (Ouganda), Ojok Simon Peter (Ouganda), Piloya Irene (Ouganda), Sandra Suubi (Ouganda), Tracy Naa Koshie Thompson (Ghana ), Wamala Kyeyune Joseph (Ouganda), Xenson Ssenkaaba (Ouganda) et Yiga Joshua (Ouganda).

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