La dernière œuvre de Sanaa Gateja, réalisée pendant et affectée par l’expérience de la pandémie, fait émerger des cycles de considération révolutionnaire. Par son exposition « Radical Care » ouverte jusqu’au 26 mars 2022 à la Galerie Afriart de Kampala en Ouganda, il va bien au-delà de nous faire signifier le besoin de faire attention ou de prendre soin de nous.
Sanaa Gateja se base sur l’aspect qu’à partir des années 1980, les rationalistes et les cliniciens ont commencé à former ce qui a été institué comme des morales du soin, fondée sur l’idée militante des femmes et devenue récemment un point focal hypothétique dans de nombreuses disciplines, par exemple, dans les théories politiques, les développements écologiques, le bien-être général, etc.
Plutôt que de s’appuyer sur une compréhension romantique de la sollicitude, la morale de cette sollicitude est théorisée comme un tissu conjonctif émotionnel entre une identité interne et un monde externe puis établit une inclination avec, plutôt qu’une inclination pour d’autres personnes.
Le point de vue de Sanaa Gateja sur le monde dans son ensemble, qui apparaît dans ses nouvelles pièces, reconnaît cette interconnexion – y compris sa magnificence et ses portes ouvertes précieuses pour un changement social et individuel positif.
D’un bout à l’autre de la planète, la pandémie de Covid-19 et les développements naturels ont déclenché de nombreuses approches visant à réévaluer l’affiliation de la personne à ses réseaux et, à long terme, au monde dans son ensemble. Il est devenu presque difficile de ne pas tenir compte de l’effet individuel sur le plan directeur et vice-versa. En même temps, des normes apparemment appropriées continuent d’influencer l’activité sociale et politique. Dans cet environnement délicat, agir selon la morale de la prudence est devenu aussi intriguant qu’important.
Prendre fermement position, comme le fait Sanaa Gateja dans différentes oeuvres de cette exposition, devient alors un acte révolutionnaire, voire politique.
Surnommé le « roi de la perle », Sanaa Gateja est bien plus que l’innovateur de la méthode de fabrication de globules à partir de déchets de papier et le fabricant d’énormes tableaux composés de milliers de perles. Tout en consolidant également le tissu d’écorce, le raphia, le bois, la fibre de banane et d’autres articles et matériaux observés, il croise l’art de la tapisserie, la sculpture et l’installation.
L’artiste laisse le matériau parler dans son propre univers miniature et tisse dans des histoires conceptuelles qui commentent les facteurs réels amicaux et politiques de sa nation d’origine, l’Ouganda.
Ses dernières œuvres appellent au changement des normes générales et numériques vers une activité orientée vers le contexte. Elles proposent de penser et d’agir dans le cadre de connexions individuelles, relationnelles et culturelles distinctes, tout comme de réfléchir à nos associations avec nous-mêmes et à nos conditions normales et artificielles.
Outre ses tapisseries de grande envergure, il est intéressant de noter que cette exposition comporte une série d’œuvres et des sculptures tridimensionnelles et reste ouverte jusqu’au 26 mars 2022 à la Galerie Afriart de Kampala en Ouganda.