En exposition depuis le 28 mars 2021, l’artiste contemporain Béninois de renommée internationale Georges Adéagbo, séduit plus d’un au KINDL – Centre for Contempory Art de Berlin.
Il s’agit d’une exhibition sous la thématique de « la lumière qui fait le bonheur ». Aménagée sur une surface de 450 m2, cette exposition est constituée de 33 vitrines, dont les correspondances, les documents témoins de rencontres et de décisions individuelles et de divers autres objets.
L’artiste-archéologue dresse un portrait de la ville de Berlin aux visiteurs. Il plonge ces derniers dans l’histoire de la ville. Il propose ses fouilles artistiques, ses découvertes du passé de la ville, et soumet une coexistence entre la culture populaire et la haute culture consacrée. C’est le résultat de plus de quinze années de recherches.
Rapprochant les données historiques aux données archéologiques, l’artiste contemporain Georges Adéagbo s’est servi pour l’exposition « La lumière qui fait le bonheur » de quelques-unes de ses installations telles que « Tout de moi à tous» ou « un espace avec le monde», créées en 2007. Il utilisa également des objets de Neukölln rétablis à partir de l’archive Kindl à l’instar des vieilles affiches de publicité.
L’exposition « La lumière qui fait le bonheur », organisée avec le soutien de la directrice artistique Kathrin Becker en collaboration avec l’Association Kulturforum Süd-Nord, et son président Stephan Köhler, est le fruit d’une longue recherche effectuée grâce à une bourse de l’Agence d’échanges académiques d’Allemagne. Elle se poursuit jusqu’au 25 juillet 2021 au KINDL – Centre for Contempory Art à Berlin.
Georges Adéagbo : Passeur de culture à travers l’art
Ambassadeur culturel et porte flambeau de l’art béninois depuis 1994, Georges Adéagbo compte à son actif plus d’une centaine d’expositions personnelles et collectives.
Travaillant entre Cotonou et Hambourg, le premier artiste africain à recevoir le Grand Prix du Jury de la Biennale de Venise en 1999, s’emploie à reconstituer l’histoire des peuples, leurs rappeler le passé glorieux ou sombre des groupes socioculturels et permettre à la postérité de mieux connaître sa culture.
Attacher à la sauvegarde de la mémoire, il crée ses installations autour des thématiques en lien avec les faits marquants de sa vie, de celle de sa communauté et de son environnement avec des d’objets recueillis dans la rue, les marchés ou dans ses lectures.
L’artiste s’illustre avec de gigantesques œuvres comme son installation sur plus de 700m2 au musée Musac en Espagne, lors de l’exposition « La mission et les missionnaires » ; ou en se faisant gardien de l’histoire des peuples comme son exposition sur « l’histoire finlandaise » ; en mettant en avant Mannerheim et Napoléon ; ou encore avec l’exposition « Genève, Suisse d’hier et Genève, Suisse d’aujourd’hui » à la maison Tavel en 2018 où il mène une double réflexion sur « l’histoire de Genève », et sur « l’ouverture de la cité lémanique sur le monde ». Fervent transgresseur de l’esthétique conventionnelle des œuvres cohésives prisées sur le marché de l’art, l’artiste contemporain africain Georges Adéagbo crée un dialogue inédit entre son approche artistique et le visiteur, afin de lui permettre de mieux appréhender l’histoire mais mieux, la diversité culturelle.