L’artiste franco-algérienne Katia Kameli présente « Elle a allumé le vif du passé » au FRAC de Marseille

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L’artiste franco-algérienne Katia Kameli présente « Elle a allumé le vif du passé » au FRAC de Marseille jusqu’au 19 septembre 2021
L’artiste franco-algérienne Katia Kameli présente « Elle a allumé le vif du passé » au FRAC de Marseille jusqu’au 19 septembre 2021

Introduite dans le cadre de l’axe Femmes de la Saison Africa2020, « Elle a allumé le vif du passé » est une exposition monographique de l’artiste franco-algérienne Katia Kameli au FRAC de Marseille jusqu’au 19 septembre 2021.

Sa pratique artistique se fonde sur une démarche d’examen où la vérité historique et culturelle prend en charge les types de son esprit créatif plastique et poétique sur une exposition sur deux plateaux.

« Elle a allumé le vif du passé » : PLATEAU 1

L’artiste franco-algérienne Katia Kameli présente « Elle a allumé le vif du passé » au FRAC de Marseille
plateau 1
© Photo Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur / Laurent Lecat.

L’artiste Katia Kameli présente sans précédent pour la France, sous la forme d’une installation un ensemble de trois de films, le roman algérien, pensé comme une immersion dans l’histoire de son pays et dans la mémoire des gens à travers un ensemble d’images et de documents.

La première partie se passe dans la rue Larbi Ben M’Hidi à Alger, où Farouk Azzoug et son enfant tiennent un stand de migrants où l’on vend des photos, tout comme des cartes postales. Cette collection diversifiée, apparemment arbitraire, qui dessine des pans de l’histoire pré-coloniale, provinciale et post-frontalière, prend en compte de nombreuses appartenances.

Dans la section suivante, la philosophe de l’image Marie-José Mondzain nous offre une relecture du chapitre 1 du Roman algérien, puis, à ce moment-là, remarque et décompose une matière visuelle de plus, celui des élans recueillis lors du tournage de la partie principale.

Dans le chapitre 3, elle s’infiltre dans l’image : conformément à sa méthodologie de base, elle s’efforce d’identifier le signifiant dans ses tentatives, déjà bombardées, d’accéder à l’iconographie d’un roman.

Quelques figures se rencontrent : la chroniqueuse photographe Louiza Ammi, l’écrivain Assia Djebar. Ce sont les expressions de cette dernière qui, en plus, donnent leur titre à l’exposition.

« Elle a allumé le vif du passé » : PLATEAU 2

L’artiste franco-algérienne Katia Kameli présente « Elle a allumé le vif du passé » au FRAC de Marseille
plateau 2
© Photo Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur / Laurent Lecat.

L’exposition se poursuit au Plateau 2 avec l’installation « Stream of stories » prévu explicitement pour l’espace du Frac. Il s’agit d’une enquête sur les points de départ orientaux des contes de Jean de La Fontaine, qui commence en Inde et se poursuit en Iran et au Maroc pour se terminer en France.

L’établissement intègre des enregistrements, copiés de compositions uniques qui abordent diverses réalisations authentiques des fables, du Pañchatantra aux Fables de La Fontaine, tout comme des sérigraphies et des montages numériques.

Les deux dernières parties vidéo de l’installation « Stream of stories » poursuivent l’exploration tentée dans les sections précédentes autour des points de départ et de l’avancement de la Kalîla wa Dimna, l’un des textes les plus populaires de l’écriture arabe médiévale et l’un des plus enrichis dans le monde islamique.

Parmi eux, la comédienne Clara Chabalier, qui joue à la fois le rôle d’une narratrice et du médecin Borzouyeh, l’interprète initial, du sanskrit au pahlavi, du Pañchatantra, un recueil d’histoires et de contes à partir duquel le Kalîla wa Dimna aurait été créé.

L’exposition « Elle a allumé le vif du passé » offre un point de vue africain, et plus explicitement nord-africain et algérien, sur la constitution des histoires incroyables du continent et leur parcours mondial, mais aussi sur l’écriture de l’histoire algérienne.

Le travail de l’artiste Katia Kameli soulève explicitement la question de la place des femmes dans ces récits et cet ensemble d’expériences, et s’inquiète de leur statut de créatrices, d’autrices, de témoins ou d’observatrices.

L’exposition « Elle a allumé le vif du passé » est indispensable au programme satellite des Rencontres d’Arles dans le cadre du Grand Arles Express et reste ouverte jusqu’au 19 septembre 2021 au Frac de Marseille.

Qui est Katia Kameli ?

L’artiste franco-algérienne Katia Kameli présente « Elle a allumé le vif du passé » au FRAC de Marseille
Katia Kameli
image extraite de Le Roman Algérien – Chapitre 3
2019
Vidéo HD, 45 min.
© Katia Kameli, ADAGP, Paris, 2020.

Katia Kameli a quitté l’École nationale des beaux-arts de Bourges et a suivi le programme de troisième cycle « le Collège-Invisible » à l’École supérieure d’arts de Marseille. Son travail a été perçu et reconnu sur la scène artistique mondiale de l’art et du cinéma et a été exposé dans des expositions indépendantes au Centre régional de la photographie Hauts-de-France, à la Biennale de Rennes, au Taymour Grahne Gallery, à la Biennale de Dakar, la Platforma Festival de Newcastle, au Centre Pompidou de Paris, à la Biennale de Marrakech pour ne citer que ceux-là.

Ses œuvres sont dans les collections du Musée national d’art moderne Centre Georges Pompidou, au Centre National des Arts Plastiques (cnap), au FRAC Hauts-de-France, au FRAC Poitou-Charente et FRAC PACA.

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