Présenté dans le cadre de la Saison Africa2020, jusqu’au 8 novembre 2021, l’exposition « Un.e Air.e de Famille » propose une réflexion sur l’art afro-diasporique au Musée d’art et d’histoire Paul Eluard à Saint-Denis.
L’exposition « Un.e Air.e de Famille » met en évidence la responsabilité politique contre-provinciale des surréalistes et des différents artistes présents dans les collections du centre historique (Gavarni, Daumier, Jourdain, Effel) dont les œuvres entrent en dialogue avec les actes imaginatifs contemporains de treize femmes artistes d’Afrique et de ses diasporas.
Associée à un riche programme social multidisciplinaire, l’exposition « Un.e Air.e de Famille » offre un bref aperçu de la contemporanéité des questions (post)coloniales et s’efforce d’établir un échange entre les œuvres des collections de la galerie et les œuvres de ces femmes du continent africain, mettant en lumière la responsabilité normale des artistes à travers les siècles.
L’exposition « Un.e Air.e de Famille » relate aussi l’intérêt des surréalistes pour les objets d’art non-occidentaux, et pour une crudité à la fois lointains et locaux qui a eu pour effet d’affaiblir le regard occidental sur ce que l’on appelle aujourd’hui l’art africain.
De nombreuses femmes artistes du continent comme Laeïla Adjovi, Eliane Aisso, Malala Andrialavidrazana, Yto Barrada, les sœurs Chevalme, Nadia Kaabi-Linke, Katia Kameli, Kapwani Kiwanga, Tuli Mekondjo, Otobong Nkanga, Owanto, Thania Petersen, Euridice Zaituna Kala se sont réunies autour de cette exposition pour faire entendre leur voix, à travers un large éventail de médiums passant de la peinture au dessin, de la vidéo à l’installation, de la photographie au son…
En réunissant des œuvres chroniques et contemporaines, l’exposition aborde les thèmes du rapport à l’Autre, de la mémoire, de la cartographie, de la délocalisation, de l’altérité et de la responsabilité politique (post) coloniale.
C’est à la lumière d’un caractère croisé, composé d’engagements divers, que ces œuvres proposent une autre lecture de l’innovation, dépassant le sujet des débuts auquel elles sont si souvent liées.