Alors que le monde continue à indiquer la décolonisation, une autre façon de penser émerge, propulsée par le transitionnalisme de ségrégation raciale post-sanction politique et par les normes humanistes de Botho qui dépendent de la culture sud-africaine de la considération. Le raisonnement de Globalisto est un appel à la cordialité révolutionnaire, à la réceptivité à l’oubli et à la possibilité d’un monde sans frontières.
Une sorte de pensée qui résulte avec un remix de la négritude, de la tigritude, de la “mentalité d’être” et de l’hypothèse théorique noire ?
« Globalisto. A philosophy in flux », comme pour dire « Globalisto : une philosophie en mouvement » présenté au MAMC+, Saint-Priest-en-Jarez en France jusqu’au 16 octobre 2022 questionne sur le besoin de jeter un coup d’œil au monde d’un point de vue africain conteneurisé pour démonter les généralisations et créer une vision élective, mais aussi sur comment changer le compte en proposant le changement, l’incorporation et l’appréciation.
Au lieu d’une culture de la chute, comment pourrions-nous créer une culture de l’orientation ?

A Philosophy in Flux at the Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole, from June 25th to October 16th, 2022.
Crédit photo : C. Cauvet / MAMC+
« Globalisto. A philosophy in flux », accueille des artistes qui conçoivent de nouveaux univers, remettent en question la norme de la méthodologie en cours, examinent les cadres de pouvoir, la biopolitique et le double jeu des actifs à plusieurs niveaux.
Ce sont des activistes, des penseurs, des producteurs de changement, des narrateurs et des artistes qui relient l’Afrique et ses diasporas. Ils sont originaires ou vivent au Cameroun, en Egypte, au Gabon, au Malawi, au Mozambique, au Nigeria, en Afrique du Sud, en Tanzanie, mais aussi en Europe, dans les Caraïbes ou aux États-Unis.
Leurs précurseurs se présentent dans de nouveaux espaces en transportant leurs chroniques, en faisant une interprétation de leurs mobilités en dispute libératrice et en réparation. Leurs essais, ordonnés avec des matériaux et des pensées, sont rendus manifestes dans des remplissages aussi différents que des films et des enregistrements, des matériaux, des créations artistiques, des installations, mais aussi des céramiques, des sons, des photographies, des moules et des expositions.

A Philosophy in Flux at the Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole, from June 25th to October 16th, 2022.
Crédit photo : C. Cauvet / MAMC+
Cette exposition fait également référence à la collection d’art d’Afrique de l’Ouest du MAMC+ et incorpore de la documentation, par exemple le magazine Drum, qui est distribué dans quelques pays africains depuis les années 1950.
S’ouvrant sur Song of the Pick, la remarquable toile d’une municipalité sud-africaine pendant la ségrégation, réalisée par Gerard Sekoto, une œuvre peu commune en provenance d’Afrique du Sud, cette exposition vivante entend défier les préjugés et concocter une autre vision.
Avec des œuvres de Jamika Ajalon, Sammy Baloji, Raphaël Barontini, Marie Aimée Fattouche, Sam Gilliam, Porky Hefer, Lubaina Himid, Arthur Jafa, Euridice Zaituna Kala, Samson Kambalu, Moshekwa Langa, Elsa M’Bala, Myriam Mihindou, Wilfried Nakeu, Otobong Nkanga, Josèfa Ntjam, Sara Sadik, Dread Scott et Gerard Sekoto.
En outre, organisée par Mo Laudi (Ntshepe Tsekere Bopape), artiste multidisciplinaire, écrivain, DJ et maker, connu pour son engagement dans la musique afro-électronique. Chercheur de l’université de Stellenbosch en Afrique du Sud, Mo Laudi a tenté différentes choses avec le son comme matériau. Sa pratique étudie des méthodes de raisonnement motivées par des cadres d’information africains, des développements spéculatifs noirs et un transitionnalisme de ségrégation raciale post-politiquement sanctionné comparable à un examen sociopolitique de la société.
Ses installations ont été désignées pour des expositions comme Ernest Mancoba. I Shall Dance in a Different Society au Centre Pompidou en 2019, Johari Brass-Band de Sammy Baloji au Grand Palais de Paris en 2020, Rautenstrauch-Joest-Museum à Cologne et à la Biennale de Dakar en 2022.