La culture contemporaine béninoise est à nouveau mise à l’honneur lors de la cinquième édition du Festival Wa Bénin. Pour enrichir cet événement annuel d’une touche d’exclusivité et offrir une expérience inédite, une exposition collective a été organisée au Jardin 21 de Paris en parallèle du festival. Intitulée « Voyage dans le Temps« , cette exposition met en lumière la vision artistique de quatre photographes béninois de talent. Sous la direction de Blandine KLEBE, elle propose un regard saisissant sur les souvenirs intemporels et la mémoire collective.
Les artistes qui ont permis au public du Jardin 21 de vivre un véritable voyage visuel à travers la culture béninoise sont Daniel Koladé HOUNSOU, Élise LATIK, Hyacinthe IDH et Yanick FOLLY. Chacun d’eux, avec une approche unique mais émotive et complémentaire, a apporté un fragment de mémoire, un souvenir figé, chargé d’une puissance émotionnelle émouvante.
Les images présentées dans « Voyage dans le Temps » plongent les spectateurs dans une expérience artistique envoûtante, où chaque photographie s’ouvre sur un voyage intérieur à travers le temps et les émotions. Chacune des œuvres exposée offre un concentré éblouissant de personnages, de temporalités et de lieux. Ensemble, ces éléments tissent des liens profonds, évoquant une nostalgie palpable et une richesse émotionnelle qui transcende les générations.
Dans une ambiance joyeuse et insouciante, Élise LATIK transporte le public avec deux photographies qui rappellent les jeux traditionnels béninois, tels que le bountou. Photographe béninoise autodidacte résidant en France, elle capture à travers ces clichés des moments uniques de son enfance, illustrant le quotidien du village et les interactions entre voisins. Dans cette atmosphère sereine et détendue, Élise LATIK invite les spectateurs à découvrir l’essence de ces instants de pur bonheur et à se forger de nouveaux souvenirs autour de ce précieux héritage culturel.
Dans la même lignée, Hyacinthe IDH, photographe béninois vivant en France, propose une série de photographies qui évoquent des moments de jeux en groupe. À travers ces images représentatives, il cherche à transformer le regard porté sur une vie marquée par la pauvreté, en offrant une perspective plus juste, en adéquation avec sa propre vision du temps, qui se résume à la simplicité et à l’insouciance d’une époque révolue.
Yanick FOLLY émeut le public en ravivant les émotions liées au retour des œuvres d’art restituées au Bénin. Photographe et artiste béninois, il partage avec les visiteurs des clichés qu’il a pris pour immortaliser cet événement historique. Les regards émerveillés de ceux qui redécouvrent ces trésors d’antan, ainsi que la joie de ceux qui célèbrent cette reconnaissance internationale, sont capturés à jamais par l’objectif de Yanick FOLLY.
Pour clore en beauté ce tour d’horizon de la culture contemporaine béninoise, Daniel Koladé HOUNSOU présente des œuvres qui, selon sa vision, symbolisent l’essence même de cette culture. Naviguant entre le Nigéria et le Bénin, l’artiste photographe rend hommage aux gardiens de la nuit, les Zangbéto. Ses clichés rehaussent l’image de la culture Vodoun, des danses, des rythmes et des doctrines qui, ensemble, forment l’identité culturelle béninoise. Bien plus que de simples figures protectrices, ces entités représentent pour l’artiste la base cachée de l’histoire, de l’art et de la culture du Bénin, où les coutumes et les souvenirs prennent vie.
Cet événement, qui s’est tenu en parallèle du festival Wa Bénin, a illuminé le Jardin 21 à Paris pendant deux jours, offrant aux visiteurs un voyage visuel inoubliable à travers la richesse de la culture béninoise et ses pratiques artistiques. À travers cette exposition, le festival Wa Bénin nous convie à revivre des moments précieux, à renouer avec nos souvenirs intimes et à redécouvrir la beauté intemporelle d’instants qui, malgré le passage des années, restent gravés dans nos âmes. Chaque photographie se présente comme une porte ouverte sur un passé magnifié, enrichissant notre présent d’une douce mélancolie et d’une joie subtile, rappelant que l’art a le pouvoir de transcender le temps.