« Thread for a Web Begun » est la toute première exposition dans un musée américain que présente l’artiste originaire du Malawi et basé à Johannesburg, Billie Zangewa jusqu’au 27 février 2022. Elle offre à travers cette exposition les créations des 15 dernières années ainsi que de nouvelles pièces réalisées explicitement pour faire découvrir son travail à un public totalement nouveau.
Bien qu’une grande partie des scènes représentées dans des tapisseries en soie de Billie Zangewa soient autobiographiques, l’attrait qu’elles exercent va au-delà de sa propre excursion en tant qu’artiste. Les processus d’escalade de son travail passent en revue les ramifications notables du travail des femmes tout en restant une traduction résolument contemporaine des rencontres vécues.
2020. Hand-stitched silk collage;
Courtesy the artist and Lehmann Maupin,
New York, Hong Kong, Seoul, and London.
Billie Zangewa gère l’identité, tout comme les questions socio-politique autour du genre et de la complexion, d’une manière délicate et ordinaire. L’artiste étudie également les différents rôles que les femmes jouent dans l’arène publique, y compris la parentalité et l’effet qu’elle a exclusivement et collectivement. Les images de son travail sont volontairement décontextualisées. Néanmoins, lorsqu’elles sont exposées dans une assemblée, leur nature fragmentaire est accentuée, ce qui suggère qu’elles sont extraites d’un récit plus vaste.
Billie Zangewa ne fait pas de signaux extraordinaires ni même de proclamations politiques claires, mais au contraire, comme une sorte de « libération des femmes au quotidien », elle se concentre sur des préoccupations domestiques banales, des sujets qui nous concernent tous. Elle utilise la texture et la couture, qui est généralement une activité de loisir féminine, pour raconter sa propre histoire, comment ça se passe sur le front domestique, et montre l’existence proche d’une femme, ce qu’on ne nous incite généralement pas à faire. Car elle considère le fait de raconter sa propre histoire avec sa propre voix comme une sorte de renforcement privé. Tout bien considéré, cela a été indéniablement un défi pour les femmes en général, mais pour les femmes de couleur en particulier, avec de nombreux obstacles sociaux à surmonter.
2020. Hand-stitched silk collage;
Courtesy the artist and Lehmann Maupin,
New York, Hong Kong, Seoul, and London.
Billie Zangewa
Billie Zangewa, née en 1973 au Malawi, vit et travaille en Afrique du Sud. Elle réalise des compositions aux multiples facettes à partir de sections de soie brute cousues à la main.
Ces compositions métaphoriques examinent l’identité contemporaine à multiples facettes en essayant de remettre en question la généralisation, l’extériorisation et l’abus et l’exploitation de la forme noire de la femme.
Ayant commencé sa carrière dans les entreprises de mode et de publicité, Billie Zangewa utilise la manière dont elle peut interpréter les textiles pour dépeindre des rencontres individuelles et globales à travers des intérieurs locaux, des scènes métropolitaines et des portraits.
Ses premières œuvres étaient des broderies sur des textures observées représentant des scènes et des créatures végétales rappelées du Botswana, où l’artiste a grandi, mais elle a rapidement évolué vers la création de paysages urbains, en se concentrant sur son expérience en tant que femme dans la ville de Johannesburg et sur ses propres relations.
Ces œuvres examinent son expérience de l’apparence masculine, ce qui l’amène à commencer à envisager la façon dont les femmes se perçoivent, et ce, à quoi pourrait ressembler la perception de l’apparence féminine, à travers l’auto-représentation.
