« BIFURCATIONS, choisir l’essentiel » est le thème de la douzième Biennale internationale du design de Saint-Etienne. De plus, nous pouvons dire que la bifurcation est la chose que nous explorons depuis un certain temps sur notre planète et c’est ce que le Commissaire d’exposition, Franck Houndégla, souhaite partager à travers son exposition « SINGULIER PLURIELLES – dans les Afriques contemporaines » qui invite à trouver et à découvrir les pratiques véhiculées dans les domaines métropolitains et ruraux de l’Afrique contemporaine au cœur des questions environnementales et politiques.
Franck Houndégla montre les éléments et les pluralités qui structurent la majorité des tâches en fonction de leurs qualités communes. C’est une forme de convocation pour mettre en avant la créativité des 54 nations d’Afrique.
Les projets mis en évidence dans l’exposition « Singulier plurielles – dans les Afriques contemporaines » montrent des croisements et des usages dans différents domaines : pratiques d’agriculture et de garde forestière, approches pour imaginer des espaces publics et meilleures approches pour imaginer des méthodes de fabrication, des arrangements de bien-être, la polyvalence, et même des manières pour communiquer des informations, cuisiner ou jouer.
L’exposition « SINGULIER PLURIELLES – dans les Afriques contemporaines » est tournée vers l’humain et l’amélioration du cadre de vie du plus grand nombre d’individus en mettant en scène cette relation entre pratiques anciennes et procédés contemporains en Afrique et la manière dont les concepteurs communiquent avec la société. Elle présente une cinquantaine de projets novateurs dans ces différents domaines adaptés à diverses circonstances sociales.
En partant de la mode au Nigéria, Bubu Ogisi, ce designer qui a favorisé un environnement utile à la mise en réseau d’artisans avec une capacité intégrale, comme d’utiliser le design pour nous raconter une histoire, qui suit le présent et envisage ce qui est à venir.
Karenjy, un constructeur de véhicules situé à Madagascar qui fabrique des voitures non standard qui cherche à communiquer les particularités d’un véhicule planifié et travaillé pour aller sur les longues rues et chemins de son pays local.
Ou d’autre part ce centre de recherche des saveurs, un lieu pour partager la cuisine afro-fusion, comme pour créer une connexion entre les aliments pluriels de l’Afrique. Un cadre sans menu ou un plat du jour, mais plutôt le chef Dieuveil Malonga qui se débrouille au gré des saisons pour proposer des plats de toute région du continent.
Pour finir, le Centre Songhaï, un lieu de formation et de création agricole fondé en 1985 par le religieux dominicain Godfrey Nzamujo dans la capitale du Bénin, et qui s’est donné pour mission d’imaginer d’inventer un cadre pour répondre de manière fondamentale à la triple épreuve de la faiblesse alimentaire, de la pression démographique et de l’urgence environnementale en développement.
De nombreux autres domaine ont été également abordés, par exemple, des dispositifs pour les cliniques, des lave-mains low-tech créés pour s’adapter aux pandémies, des meubles contemporains conçus avec des artisans avec des matériaux locaux, la réhabilitation artistique de places publiques vodoun et même des banques culturelles pour conserver le patrimoine.
L’exposition « SINGULIER PLURIELLES – dans les Afriques contemporaines » permet aux invités de prendre peu à peu conscience que ces méthodologies, souveraines et émancipatrices, sont porteuses de nouveaux récits transafricains et sera ouverte jusqu’au 31 juillet 2022.
