L’exposition solo “I Have Arisen… Part 2” de Zohra Opoku est présentée à Mariane Ibrahim à Paris jusqu’au 3 juin 2023. L’exposition est la première de l’artiste à Paris et constitue la suite de sa série, The Myths of Eternal Life, qui a débuté à Chicago en 2022 avec Part 1.
Dans cette série, Zohra Opoku agit comme un conservateur de la mémoire, ramenant le passé dans le présent par des moyens matériels. Elle s’intéresse à la couture du passé dans le présent, brouillant la frontière entre artefact et référence. Zohra Opoku nous présente ainsi une interprétation littérale de la mémoire, chaque pièce racontant une histoire unique du passé et de sa continuation dans le présent.
Les Mythes de la vie éternelle emprunte sa structure et son langage au Livre des morts égyptien, un texte ancien qui fournit des instructions sur la préparation à l’au-delà. Les pièces de laiton perlé de Zohra Opoku disséminées dans les œuvres la représentent, fondue et emportée par le vent, finissant par être suspendue à des branches d’arbre dénudées ou se déposant sur la sérigraphie de son visage de profil. Les pièces ornent ses incarnations passées de leurs éventuelles manifestations divines, la marquant ainsi pour la vie éternelle.
Dans l’une des œuvres, Zohra Opoku apparaît sous une forme ailée et fantomatique, semblable à l’oiseau à tête humaine appelé “ba” dans le Livre des morts. Le titre de l’œuvre, “Maat est dans mon ventre avec la turquoise et la faïence de son festival mensuel”, évoque sa résistance à la linéarité, à la simplicité et à l’enfermement de l’incarnation et de la mortalité. Elle fait référence à un autre passage du Livre des morts : “Je me donne ma bouche (pour) pouvoir parler avec elle en présence des dieux de la Duat“, soulignant le don qu’elle s’est fait à elle-même d’une voix qui parle de son intégrité à travers les vies passées, présentes et futures.
Le travail de Zohra Opoku dans The Myths of Eternal Life est une invitation à explorer les complexités de la mémoire et son lien avec les vies passées, présentes et futures. À travers son interprétation matérielle, elle tisse ensemble les différents fils de sa vie, reliant son passé, son présent et son futur. L’exposition de Zohra témoigne de la capacité de l’art à transmettre du sens et de l’émotion d’une manière à la fois viscérale et stimulante.
En conclusion, l’exposition “I Have Arisen… Part 2” de Zohra Opoku nous invite à explorer les complexités de la mémoire et de la vie après la mort. L’exposition poursuit la série de l’artiste, The Myths of Eternal Life, qui emprunte sa structure et son langage au Livre des morts égyptien. À travers son travail, Zohra Opoku crée une interprétation littérale de la mémoire, cousant ensemble le passé et le présent, brouillant la ligne entre artefact et référence. Son exposition est l’occasion de constater que l’art a le pouvoir de transmettre un sens et une émotion d’une manière à la fois viscérale et stimulante.