Après avoir coordonné les ventes d’art africain contemporain à Piasa de 2016 à 2020 et à Artcurial en 2021 et 2022, Christophe Person, expert en art africain moderne et contemporain, ouvre une éponyme galerie d’art au 39, rue des Blancs Manteaux dans le 4e arrondissement de Paris, dans le Marais, à proximité immédiate du Centre Pompidou, de la Collection Pinault, du Louvre et de la futur Fondation Cartier.
Le quartier du Marais dispose de toutes les ressources pour montrer l’art contemporain et renforcer la perception de l’Afrique à Paris.
La galerie CHRISTOPHE PERSON s’inscrit dans le cadre du marché de l’art africain contemporain qui s’organise actuellement et qui est important pour la dynamique globale. En témoigne le nombre considérable de possibilités offertes aux artistes de créer, de s’intéresser aux résidences, de participer à des événements institutionnelles, par exemple les biennales et les expositions, notamment en France avec ces créateurs du continent africain qui sont de plus en plus nombreux à entrer dans les collections.
La galerie CHRISTOPHE PERSON offre un espace de 100 m2 et propose en parallèle des expositions, un programme décalé de rencontres, de conférences et de partenariats.
La galerie CHRISTOPHE PERSON cherche à mettre en scène cette double perspective qui porte les spécialistes à la compréhension des enjeux de société, qu’ils soient liés aux questions de genres, de climat ou de flux de marchandises et d’individus entre le Nord et le Sud et souhaite faire l’offre délicieuse dans la création, librement des propensions et des impacts de mode en introduisant l’art qui bouleverse, qui peut véhiculer un message qui ne consent pas à nous donner à voir l’art qui permet de changer notre approche de voir le monde.
Christophe Person
Christophe Person est un ancien élève d’HEC Paris et de Christie’s Education Londres.
Après une vocation d’une dizaine d’années dans le domaine financier, il choisit de se consacrer à son affection des premier temps en travaillant sur le marché de l’art et en acquérant une expérience pratique de l’art africain contemporain.
C’est au cours de divers voyages en Afrique que Christophe Person nourrit son regard sur la scène contemporaine du continent. A partir de 2016, il réinterroge les ventes en proposant des offres répertoriées et arrangées, mandatant la richesse et la variété de la création africaine tout en mettant en scène des géologies et des périodes semi-secrètes.
Christophe Person est également engagé dans quelques projets en Afrique. Il est, avec l’artiste photographe burkinabé Nyaba Ouédraogo, co-président et cofondateur de la Biennale internationale de sculpture de Ouagadougou. Il fait partie de l’Advisory Board de la Fondation Josef et Anni Albers, qui projette la construction du Musée Bët Bi au Sénégal, et de la fondation MAM, qui met en place la Biennale de Suza qui se tiendra en janvier 2023 dans la région de Douala au Cameroun.
Avec le coup d’envoi de cette galerie, Christophe Person entend dévoiler et faire progresser les artistes actuels et contemporains d’Afrique et de la diaspora, indispensables à un flux innovant et qui dépassent les schémas et les particularités de style.
La galerie CHRISTOPHE PERSON accompagne des artistes dont la direction est essentielle pour l’histoire mondiale de l’art, qui expriment leur propre regard sur la société, nourri par leurs récits et leurs rencontres.
« EXPLORER L’INTIME » : Wilfried Mbida et Manga Lulu Williams
À l’occasion de l’exposition inaugurale, la galerie CHRISTOPHE PERSON présente « EXPLORER L’INTIME » des œuvres de deux artistes Wilfried Mbida et Manga Lulu Williams.
Manga Lulu Williams
Né au Cameroun, Manga Lulu Williams place le contexte social, politique et sociétal de son pays au cœur de sa pratique. Depuis l’âge de 15 ans, il est animé par sa situation et les faits qui l’entourent. Son regard aiguisé et son extraordinaire compassion lui permettent de comprendre les individus qu’il rencontre, de leur prêter attention et de s’adresser à eux de la manière la plus réelle qui soit.
Manga Lulu Williams a reçu une formation à l’École des Beaux-Arts de Foumban, dont il est sorti diplômé en 2018. Il s’y est concentré sur la photographie, la psychologie, les études humaines et l’histoire de l’art. Cela appliquera un impact étendu sur ses créations et sa procédure.
Pour Manga Lulu Williams, il est difficile d’envisager une fin à ce conflit qui produise des avantages pour les groupes dissidents. De ce malheur, est née son entreprise : devenir le représentant de son peuple, la voix des individus à bout de souffle.
À la lumière de la contestation, Manga Lulu Williams a commencé à montrer des effets secondaires de morosité. Il se rend à la clinique médicale où l’on détermine qu’il souffre d’un stress post-traumatique.
S’ensuit un long parcours de reconnaissance, de réparation et d’échange, mais aussi avec d’autres patients. Face à ces événements et malgré de sérieuses zones d’ombre de la culture africaine autour de la douleur, de nombreux Camerounais de toutes origines amicales ont entamé un traitement depuis cette époque. Manga Lulu Williams part à la rencontre de ces personnes, dont les récits sont imprégnés d’un même parfum d’effroi.
Ces récits sont à la fois celui de l’homme rencontré dans la rue, un d’un autre sur un siège de sa maison ou de cette dame rencontrée dans un groupe de conversation qui a vu mourir son conjoint et ses deux enfants.
Manga Lulu Williams peint la personne. Il considère que cette contestation est le résultat de l’absence d’humanité et de fraternité qui influence la planète entière. Il aborde ces personnages dans leur aspect le plus total, sans pratiquement aucune indication d’avoir une place avec un groupe de population spécifique.
Manga Lulu Williams accepte que sa blessure soit continuellement disponible sans possibilité de réparation absolue. C’est pourquoi il laisse les fondations incomplètes. C’est une façon d’offrir à l’observateur la chance de terminer son travail et de devenir ainsi le représentant des populations maltraitées.
Wilfried Mbida
Wilfried Mbida est née au Cameroun. Elle sort de l’École des Beaux-Arts de Nkongsamba, près de Douala. Après un baccalauréat en industrie vestimentaire dans un lycée spécialisé, elle a développé un sens aigu du détail et du point de vue.
Pour son projet de fin d’études, elle s’intéresse aux rythmes conventionnels. Cette œuvre a été introduite en Grande-Bretagne par Christine Eyene, curatrice de la Biennale internationale de Casablanca.
Elle est d’abord motivée par les rites funéraires en pays Betsi, les Essani, puis, continuellement, son travail se révèle plus métaphorique. Elle réfléchit à la maison du disparu après son vol. Lorsque la cérémonie se termine, quelle est la sensation de ces individus qui ont perdu un ami ou un membre de leur famille ?
Wilfried Mbida comprend rapidement qu’elle n’a pas la moindre idée de l’intérieur des lieux des individus qui l’entourent. Motivée par les créations de Vilhelm Hammershøi et de Edward Hopper, elle a besoin de souligner le calme, la tranquillité et l’isolement.
En-tout-cas, son travail n’est pas mélancolique. Pour elle, c’est la confiance, le désespoir, l’implicite et la lourdeur de la société qui rend les individus mélancoliques.
Wilfried Mbida fait une fixation sur l’idée de crédibilité. Son travail de départ commence par la photographie et s’adresse à la personne dans son authenticité, à ce moment précis où elle est séparée de tout le monde avec elle-même, sans personne autour pour l’éblouir.
Persuader famille, compagnons et collègues d’être ses modèles n’a pas été une sinécure. Certes, par une propension acquise depuis la colonisation, la population camerounaise a appris à se taire, à rester dans son silence et à se mettre très peu en avant. Au cas où certains pourraient y voir un mystère, ce n’est que prudence et raison. L’intérieur de la maison est, pour Wilfried Mbida, la représentation du cœur, de la vie intérieure, d’un jardin préservé.
Artiste, Wilfried Mbida montre le côté opposé de la vie : tout ce qu’il y a de plus authentique, peint le calme, les maisons et les individus tels qu’ils sont.
Wilfried Mbida peint la crédibilité, car c’est ce qu’elle est, véritable artiste avec une vision inventive solide et insaisissable qui se distingue du reste de la scène artistique africaine contemporaine et laisse à l’observateur le soin de décrire ce qu’elle a peint, car c’est un travail émotionnel qui permet à l’œil extérieur d’améliorer son œuvre avec sa propre perspective, avec un point qu’elle, en fin de compte, n’aurait pas pu voir.