Ouverte du 12 septembre au 30 octobre 2020, l’exposition Kings of Kin est un projet porté conjointement par deux galeries d’art parisiennes bien connues de la place : la Galerie Natalie Seroussi et la Galerie MAGNIN-A. Entièrement consacrée aux œuvres de trois talentueux artistes kinois, cette exposition jette un regard authentique sur l’art contemporain africain, tel que perçu par ces artistes kinois.
Kings of Kin : art brut et engagement politique
Chéri Samba, Bodys Isek Kingelez et Moke sont les trois artistes mis à l’honneur par l’exposition Kings of Kin. Parmi la trentaine d’œuvres présentées, on retrouve plusieurs créations récentes et encore jamais exposées, de Chéri Samba (seul des trois artistes encore en activité), mais aussi une grande majorité d’œuvres issues des anciennes collections de ses deux compatriotes.
C’est donc l’occasion de redécouvrir une partie des toiles réalisées entre 1974 et 1986 par Monsengwo Kejwamfi, plus connu sous le pseudonyme de Moke. Réputé pour son goût des couleurs vives, brillantes et osées, ce dernier se définissait, de son vivant, comme le grand maître de la peinture populaire. Ses œuvres jettent un regard authentique sur la société congolaise à travers des scènes de rues et des vues sous des angles uniques du quotidien.
Les œuvres de Bodys Isek Kingelez, fin sculpteur et architecte-maquettiste, laissent pour leur part, entrevoir des villes imaginaires, parfois utopiques, suscitées par les espoirs d’un renouveau africain.
Toutes ces créations, en plus de refléter la puissance artistique de chacun de leurs auteurs, traduisent aussi l’engagement politique de ces derniers à mettre leur art au service de la République du Congo, leur pays natal, et de l’Afrique toute entière.
Un hommage à des pionniers de l’art contemporain africain
L’initiative de cette exposition trouve son essence dans l’hommage dû par le monde artistique à ces hommes qui ont révolutionné l’art contemporain africain. A travers leurs œuvres, ces trois artistes ont participé, dès les premières années d’indépendance de la République Démocratique du Congo, chacun en ce qui le concerne, et sans grands moyens, à mettre en lumière le secteur artistique.
A titre d’exemple, c’est avec des matériaux récupérés, comme du papier, du carton et du plastique, que l’artiste Bodys Isek Kingelez, produisait ses sculptures. Quant à Moke et Chéri Samba, ils se sont lancés en autodidactes, dans la réalisation d’œuvres artistiques à partir des éléments de leur environnement immédiat.
Une première
Anciennes ou récentes, les œuvres de ces trois artistes kinois continuent de s’inscrire dans les défis actuels, et constituent des bréviaires de solutions masquées par l’art. Notons que l’exposition Kings of Kin présentée conjointement par la Galerie Natalie Seroussi et la Galerie MAGNIN-A est la première à célébrer exclusivement, au cours d’un même événement, ces trois figures emblématiques de l’art contemporain africain.
L’exposition Kings of Kin est ouverte au public jusqu’au 30 octobre 2020, du mardi au samedi, entre 14h et 19h à la Galerie MAGNIN-A de Paris.