Présenté jusqu’au 25 août 2022 au Castel Nuovo, le projet Il Cono d’Ombra (The Shadow Cone) Decolonial narratives of Overseas, réalisée par Black Tarantella de Naples et FM Center for Contemporary Art de Milan, avec le soutien de la ville de Naples.
L’exposition « Il Cono d’Ombra (The Shadow Cone) », organisée par Marco Scotini, responsable de la création du FM Center for Contemporary Art, couvre deux espaces de Castel Nuovo qui ont été importants pour la deuxième exposition internationale d’art colonial qui s’est tenue à Naples du 1er octobre 1934 au 31 janvier 1935.
Les artistes, certains de renommée mondiale, accueillis pour participer à l’exposition proviennent de différents lieux géographiques et sont importants pour la diaspora africaine contemporaine : Kader Attia (Algérie/France, 1970), Yto Barrada (Maroc, 1971), Jermay Michael Gabriel (Ethiopie/Erythrée/Italie, 1997), Kiluanji Kia Henda (Angola, 1979), Intissar Belaid (Tunisie, 1984), Nidhal Chamekh (Tunisie, 1985), Delio Jasse (Angola, 1980), Ibrahim Mahama (Ghana, 1987), Pascale Marthine Tayou (Cameroun, 1967), Amina Zoubir (Algérie, 1983), Muna Mussie (Érythrée/Italie, 1978), Pamina Sebastião (Afrique du Sud, 1988).
Indépendamment de la manière dont, aujourd’hui, l’évacuation du passé provincial de l’Italie a été rémunérée par une abondance d’examens mémorables et érudits par rapport à il y a quelque temps, l’exposition « Il Cono d’Ombra (The Shadow Cone) » est animée par la nécessité de trouver d’autres classes raisonnables, plus exploratoires et moins établies, quand elles ne sont pas des contre-récits ou des portraits décoloniaux qui permettent de reconsidérer cette implication notable dans un cadre sociopolitique modifié.
Loin d’être un héritage contesté, les questions de gouvernement des colons en Italie n’ont pas fait l’objet de beaucoup de portes ouvertes d’exposition et de peu de reconfigurations critiques des objets muséaux dans les salles d’exposition.
Ce qui est en question dans l’exposition « Il Cono d’Ombra (The Shadow Cone) », c’est l’envie de permettre aux artistes africains qui ont travaillé pendant la plupart des années sur les questions provinciales et postcoloniales, de faire les vitrines de ces souvenirs sociaux. D’une manière ou d’une autre, il pourrait être possible de vaincre la culpabilité supposée des Blancs à travers une contre-histoire conduite par les sujets ex-pionniers qui, comme dans un miroir modifié, peuvent ouvrir des représentations différentes, un programme de ré-intercession et de compensation, malgré le fait que cet ensemble d’expériences, ainsi, donne une impression d’irrécupérable.
Le titre « Il Cono d’Ombra » fait allusion à cette paléontologie de la force qui a l’expertise pour nommer, caractériser mais aussi calmer et détruire. L’affirmation de récits différents qui sont restés dans l’ombre, couverts par la lueur de l’idée sélective de ceux de l’Occident, exige une remise en question principale de la constitution de notre vision.
L’exposition « Il Cono d’Ombra (The Shadow Cone) » est consacrée à Lidia Curti (1932-2021), la cofondatrice du Centre d’études postcoloniales et de genre de Naples.