Du 28 octobre au 20 novembre 2021, la Galerie Art-Z présente « Habiter la terre », une exposition conjointe de deux artistes provenant de deux continents, l’un Tchadien, l’autre Français avec une caractéristique typique : la récupération.
DOFF et Christophe offrent aux objets usés une autre vie, une merveille, un autre type d’accord. Entre douilles, les résidus de matériaux de construction, les points et les accessoires africains, chacun des artistes réalise des œuvres universelles et révèle l’exigence de ce besoin d’avoir un environnement sain.
Mêlant l’art plastique à la poésie, le sculpteur Christophe réalise à partir d’objets réutilisés des oiseaux, des créatures, des avions et des messagers célestes représentant la liberté, la détente et l’accès à l’ailleurs. Sa spécialité est tout simplement la résurrection des objets indésirables qui lui tombent sous la main. En harmonie avec les œuvres de son compère Apollinaire, ils produisent un sentiment sans prétention et stupéfiant.
Chacune d’entre elles, accueille le visiteur dans une autre portion de terre et dans une pensée pour la multitude de créatures qui y vivent. L’artiste Tchadien, Apollinaire introduira ces œuvres faites de chaudes protections recueillies sur les bords de mer de la Côte d’Ivoire. Il met en scène la nécessité de sauvegarder la nature et présentera même pendant cette exposition une représentation de son grand-père adressée lors d’un rituel d’initiation.
Les artistes de l’exposition « Habiter la terre »
Doff, de son vrai nom Apollinaire Guidimbaye est un artiste polyvalent. Il explore la société à travers différents supports, dont des toiles et des objets réutilisés comme des tampons et des fils électriques.
Commençant par la marqueterie, de petites œuvres d’art en bois compressé, puis des textes, des puzzles pour les jeunes, des scènes et des créatures découpées tout comme la pyrogravure, Apollinaire avance vers la production de téléscripteurs avant de commencer à créer des œuvres d’art. Par la suite, il prend goût à la récupération et donne vie à des objets délaissés par lesquels il envoie des messages à tout un chacun de nous.
Ces messages sont régulièrement ceux de la bienveillance malgré les nuances de la malice qui gangrène la société, notamment la maladie du sein et la question de la solidarité et de la reconstruction au Tchad.
En tant qu’artiste, il fantasme sur la réalisation d’une entreprise visant à initier des jeunes sans défense à l’art afin de les aider à se coordonner et à se renforcer, tout en changeant la perspective désobligeante que l’on donne régulièrement à sa nation, considérée comme une nation en guerre.
Christophe quant à lui, est un enchanteur. Il utilise des matériaux usés pour réaliser ses œuvres. Entre oiseaux, avions, messagers célestes, symboles de liberté, soulagement et d’admission à d’autres mondes, fabriqués au détour d’une ferraille, d’un vignoble, d’une scierie, d’un bois, d’une carrière ou de l’océan, il rassemble différents matériaux salis, mâchouillés, abandonnés pour façonner des manifestations proches de nos réalités. Il est polyvalent, il façonne, soude, enregistre, bois et métaux dissous, collecte des matériaux, des fossiles émergeant d’un sentiment lointain.
Ensemble, jusqu’au 20 novembre 2021 à la Galerie Art-Z, leurs œuvres crieront aux occupants de la terre un besoin d’un autre environnement.