Ayant vécu son enfance au Bénin, Aïsha Fadonougbo a découvert la photographie lors de ses études à Paris. D’emblée, ses courants proviennent de la scène métropolitaine américaine, notamment du cinéma afro-américain et de la culture rap. Mais à son retour au Bénin, elle a trouvé une autre source d’inspiration en se replongeant dans ses souvenirs de toujours et nous propose sa première exposition indépendante « Esprit d’Enfant » à Art Résidence, situé dans la capitale de son pays, le Bénin.
À travers l’exposition « Esprit d’Enfant », la photographe Aïsha Fadonougbo met en lumière l’esprit créatif d’un enfant, ces histoires, personnages, situations, essentiellement des compagnons d’enfance.
Elle situe le fait qu’entre deux et neuf ans, on peut voir un enfant grimacer, passer un bon moment ou même parler seul. Quelques enfants peuvent dessiner ce qu’ils voient et entendent. Ce sont des formes, des contours, des couleurs, des personnages, des sentiments que personne d’autre qu’eux ne peut comprendre.
Aïsha Fadonougbo repeint ce monde dans cette série de photographies comme pour nous permettre de plonger une fois de plus dans vos anciens vestiges du passé. Ces minutes où l’on a passé de bons moments seuls avec ce compagnon imaginaire que l’on a surtout connu. En outre, peut-être aussi pour aider les jeunes parents à se souvenir vraisemblablement des scènes qu’ils poursuivent dans l’existence quotidienne.
Aïsha Fadonougbo
Aïsha Fadonougbo a reçu l’amour pour la photographie de son père. Pour elle, une photographie est une seconde unique qui ne peut pas être copiée à la lumière du fait que chaque photo a son ensemble d’expériences, son sentiment, mais un nombre illimité de traductions, comme pour chercher un grand nombre d’implications potentielles.
Aïsha Fadonougbo s’inscrit dans la lignée de Joshua KISSI, artiste photographe ghanéen devenu directeur artistique important aux Etats-Unis, d’Annie LEIBOVITZ pour son côté particulier, mais aussi pour sa longévité dans le domaine, Rukie JUMMAH qui a donné un nouveau regard sur la photographie en Afrique et essentiellement au Nigeria, Jean-Pascal ADOVOEKPE, qui a su transmettre une vision extrêmement gracieuse à sa photographie, et Temi Coker et son travail théorique qui donne un aspect supplémentaire aux images classiques.
Diplômée en RH et intéressée par les industries culturelles et créatives, Fadonougbo Aïsha a travaillé dans une agence d’appui à l’entrepreneuriat sur des projets autour de la musique, du cinéma et de l’édition en Afrique ainsi que sur l’éco-tourisme et est responsable d’un podcast « The Goldie Talk » qui donne la parole à des spécialistes de différents domaines créatifs pour qu’ils partagent leurs rencontres et leurs conseils. Enfin, elle met en place une série de documentaires sur les contemporains béninois.