La Galerie Carole Kvasneski présente l’exposition « Donne la Parole » de l’artiste plasticien Ibrahim Ballo, qui sera ouverte jusqu’au 25 février 2023. Cette exposition est la restitution de la résidence d’Ibrahim Ballo à Marseille qui a eu lieu du 17 octobre au 13 décembre 2022 au Centre Montévidéo en collaboration avec la Fondation Pernod Ricard et les Ateliers Sahm de Brazzaville.
L’exposition « Donne la Parole » est une nouvelle étape dans le travail en constante évolution de l’artiste plasticien Ibrahim Ballo. Cette exposition est le résultat de deux mois de recherche, qui résument plusieurs années de travail de l’artiste.
Les toiles d’Ibrahim Ballo sont créées à partir de textiles et reflètent la chaleur, la délicatesse, la beauté et l’intimité de sa communauté Sénoufo, représentée par les femmes maliennes. Au fil de ses voyages et de ses expériences, l’artiste incorpore différents fils, techniques et symboles dans ses œuvres.
Les sujets masqués dans les toiles d’Ibrahim Ballo invitent à une réflexion sur les identités, tout en élargissant le concept. L’exposition « Donne la Parole » est une invitation à réfléchir sur les canaux, moyens et capacités de communication. Le projet de l’artiste est de jouer avec le concept d’identité en masquant les visages des sujets et en les éloignant du spectateur en associant peinture acrylique et fils de coton dans l’espace de ses toiles.
La démarche engagée d’Ibrahim Ballo : mettre en lumière les identités marginalisées
Ibrahim Ballo, né en 1986 à Bamako, est un artiste engagé qui donne de la voix aux voix ignorées. En 2017, il a obtenu son Master au Conservatoire Balla Fasseké Kouyaté sous la direction de Salia Malé et d’Abdoulaye Konaté.
Actif au sein des collectifs Tim ‘arts et Sanou’art à Bamako, son travail a été présenté dans plusieurs expositions collectives et fait partie de plusieurs collections, dont celle de la prestigieuse Collection OLYM. Il a également remporté le 1er prix en Arts visuels des Ateliers Sahm RIAC à Brazzaville.
Sa démarche artistique consiste à tisser des peintures avec des lignes tracées à l’acrylique pour créer des points de jonction qui réfléchissent sur les identités tout en mettant en lumière les voix ignorées et celles qui ne comptent pas.