Dans une quête de questionnement, 11 artistes mènent un dialogue avec l’exposition « Distance ardente ». Ils nous questionnent sur les liens qui administrent la connexion entre les deux continents jusqu’au 19 septembre 2021 au Musée régional d’art contemporain Occitanie / Pyrénées-Méditerranée de Sérignan en France.
L’exposition se présente comme une excursion qui met en évidence les moyens importants pour comprendre certaines difficultés, et fait ressortir les remèdes nécessaires pour créer un avenir typique. Dans cette circonstance spécifique, « Distance ardente » invite tous les visiteurs à réfléchir et à célébrer ce qui nous fait avancer : la diversité.
À sa manière, le titre de l’exposition « Distance ardente » appelle aussi à estimer une distance entre la France et les peuples du continent africain. Dans les textes et les vers français, le terme « ardent » fait allusion à l’enthousiasme qui brûle les amoureux, tandis que dans d’autres articulations bien connues, il reflète l’anxiété, et parfois même la méchanceté, qui dirige certaines circonstances.
« Distance ardente » : perception du corps
Quelques artistes présentés dans cette exposition s’intéressent à la pensée du « corps invisible ».
L’artiste Mustapha Akrim a présenté une installation sur les ouvriers et leur relation avec l’histoire. Conscient des réalités marocaines, il tente de créer des chantiers qui étudient des questions comme la mémoire en utilisant son matériau principal : le béton.
En pliant des vêtements en boule ou en les transformant en une articulation droite, l’artiste Mohamed Arejdal utilise des tenues militaires dans son installation pour mettre en scène une histoire commune qui relie le continent africain et la France.
L’artiste Diadji Diop analyse les liens qui existent entre eux sur un laps de temps important dans des œuvres qui vont en général réactiver la mémoire des combattants des colonies. Ainsi, des personnages aux structures sensibles s’opposeront aux limites transitoires et matérielles en croisant des cloisons et des sols. Son travail est un appel à l’échange et au partage qui s’élève au-dessus de la nuance de la peau.
« Distance ardente » : perception sur la migration
Loin des discours réducteurs qui envahissent les questions politiques, les géographes étudient les extraordinaires variétés d’aventures des voyageurs. Que ce soit par la terre, l’océan, les parcours des migrants ont caractérisé notre histoire dans une réalité bien éloignée des images rurales des sables du désert ou des eaux de la Méditerranée.
À travers une sculpture faite de fils métalliques qui se déploient dans l’espace, Zainab Andalibe interroge les notions de la géographie, de développement, de déracinement, de va-et-vient, de direction et de recherche.
Khalil Nemmaoui travaille autour de l’émerveillement de la transhumance, l’ancêtre de ce que nous appelons aujourd’hui la migration. L’homme, cherchant à perdurer ou à vaincre, s’est toujours déplacé, à l’instar des autres êtres vivants.
Fatiha Zemmouri a répété un « morceau du désert » comme d’impeccables collines de sable, un espace qui s’oppose à l’emprise de l’avancement, où la brise efface sans cesse les traces et les directions des civilisations.
Enfin, Hassan Bourkia plonge l’invité dans un espace épais et trempé où il rend hommage aux différentes populations qui ont vécu dans le camp d’internement de Rivesaltes, près de Perpignan, en France, entre 1938 et 1970.
« Distance ardente » : perception sur la diversité
Le dernier sujet de l’exposition célèbre ce que nous offrons et tenons pour sacré aujourd’hui, la diversité qui est le produit de notre fascination commune.
Les énormes œuvres d’art de l’artiste Mariam Abouzid Souali sont l’occasion de remarquer et de percevoir une histoire typique. Loin des généralisations sur les diverses cultures que produisent les réseaux sociaux, Mariam souhaite mettre en lumière l’importance de la mémoire récente, car elle a été considérablement modifiée par des changements qui sont source de tourments individuels et collectifs.
L’artiste pluridisciplinaire Hicham Ayouch présente un autre film intitulé « Peau Aime ». Il s’agit d’une mission réfléchie, d’une excursion dans son passé et dans ses propres hypocondries sur la couleur de la peau et les formes du corps en tant que marqueurs de caractère qui caractérisent et piègent à la fois.
Comme l’indique Simohammed Fettaka, l’expérience visuelle individuelle, dois nous amener à revenir à « l’appréciation de soi ». À cette fin, il s’approprie et réoriente des photos, symboles, objets et circonstances consacrées de la culture marocaine.
Il cherche ensuite à aborder le sentiment politique et la manière dont la vérité s’élabore autour d’images notables.
Enfin, Moataz Nasr s’impose, à travers une méthodologie exquise et charmante, comme un spectateur discret des changements du monde contemporain, et ses diverses références à la culture coutumière soulignent la nécessité de partager et de percevoir une histoire commune.
L’exposition « Distance ardente » est accompagnée d’un joyeux programme culturel qui invite chacun de nous à se remémorer le passé pour mieux se connaître et établir de nouveaux liens libérés des stigmates.