Après sa dernière exposition « TOKYO » à Abidjan, l’artiste contemporain dont le style implante des composantes de la peinture à la bombe et des sculptures africaines conventionnelles avec une méthodologie qui appelle des comparaisons avec le style du défunt artiste Jean-Michel Basquiat, Aboudia proposera pour sa première exposition indépendante en galerie à Paris « Enjaillement à Babi » à la Galerie Cécile Fakhoury du 19 février au 12 mars 2022.
Découvert par ses peintures qui s’adressent à la jeunesse ivoirienne dans le conflit post- électorale, Aboudia s’est établi comme le chef d’une génération d’artistes plasticiens ivoiriens qui sont devenus des messagers des difficultés vaincues par la classe populaire.
Après une dizaine d’années, les enfants de la guerre ont grandi. Les armes ont disparu de ses toiles, mais Aboudia est resté fidèle à cette crise. Celui qui, dès le début a usé de l’impact du graffiti, la superposition d’images et de signaux momentanés pour s’exprimer que sur les murs.
Abidjan a été la capitale débordante du bonheur, dans cette nouvelle série d’œuvres, Aboudia nous présente les gestes saccadés du coupé-décalé ou les rythmes plus langoureux de l’afrobeat, nous faisant vibrer à la musicalité de la nuit abidjanaise de sa ville de provenance.
Aboudia
Né à Abidjan, Aboudia est largement diffusé dans la presse mondiale en 2011 pour sa déclaration sur l’urgence ivoirienne de 2010-2011. En 2012, la galerie Cécile Fakhoury réunit son travail et celui de l’artiste ivoirien Fréderic Bruly Bouabré pour son exposition inaugurale. Dès cet instant, il commence à être perçu sur une scène locale et mondiale.
Celui qui est inspiré par les œuvres dessinées par les jeunes sur les murs d’Abidjan, en particulier les célèbres quartiers de Abobo, Yopougon et Treichville regarde le quotidien de la Côte d’Ivoire, avec une considération spécifique concernant son ensemble d’expériences. Son travail retient pour l’essentiel un contenu réaliste, et même dissident.
Artiste cosmopolite, il se déplace continuellement entre les univers et les sociétés et ses œuvres mettent à jour les facteurs sociaux réels d’une culture africaine en mutation.
Depuis 2007, les œuvres de Aboudia ont été exposées dans le cadre d’expositions collectives et en solo dans des villes telles que Bâle, Miami, New York, Singapour, Lagos, Hong Kong, lors de biennales, de foires et ventes aux enchères.
L’exposition « Enjaillement à Babi » est ouvert du 19 février au 12 mars 2022 à la Galerie Cécile Fakhoury de Paris au 29 avenue Matignon.