L’œuvre de l’artiste ivoirien Frédéric Bruly Bouabré n’avait qu’une seule raison : enregistrer et communiquer des données sur l’univers connu. Consacrant sa vie à la quête du savoir, Frédéric Bruly Bouabré a capturé et arrangé des sujets provenant d’un assortiment de sources, y compris les pratiques culturelles, les légendes, les cadres de conviction stricts et profonde, la théorie et la culture dominante.
« World Unbound », visible jusqu’au 13 août, est la première exposition au MoMA donnée à un artiste ivoirien. Cette exposition couvre les formidables productions de l’artiste des années 1970 à sa disparition en 2014.
L’une des caractéristiques de l’exposition est l’Alphabet Bété-Bouabré, qu’il a concocté pour son peuple, un groupe ethnique de l’actuelle Côte d’Ivoire d’où il provenait.
L’exposition « World Unbound » comprend également de nombreuses illustrations, de la taille d’une carte postale, qu’il a dessinés sur des liasses en carton d’objets de cheveux qu’il a ramassés dans son quartier d’Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire. « World Unbound » suit le segment de son imagination, depuis la création de ses premières compositions et de ses premiers dessins axés sur son mode de vie, jusqu’aux scènes de la vie quotidienne, en passant par des sujets plus vastes comme le système de la démocratie, les libertés des femmes et l’actualité.
L’exposition « World Unbound » rend hommage à son engagement dans la collecte, la protection et le partage d’informations dans le but d’améliorer notre environnement général.
Frédéric Bruly Bouabré
Pour Frédéric Bruly Bouabré, la représentation de son environnement général est essentielle. Au cours de sa longue vocation, Frédéric Bruly Bouabré a abordé de nombreux sujets, enquêtant et archivant différents cadres d’information.
L’obligation de Frédéric Bruly Bouabré d’examiner et de célébrer sa communauté a commencé par la transcription de sa langue orale Bété dans un journal daté de 1957.
Né à Zéprégühé, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, il a servi dans la marine française d’Afrique de l’Ouest et a commencé sa vocation comme assistant dans l’organisation pionnière de l’Afrique occidentale française au Sénégal. Après son retour à Abidjan, il sert de source et de scientifique pour les ethnographes et les anthropologues français, recueillant et documentant des données sur les individus de sa région et d’autres peuples d’Afrique occidentale. En 1948, il a eu une révélation prophétique qui l’a poussé à rapporter un large éventail de thèmes, qu’il a d’abord enregistrés sur papier, puis dans son art. De cette façon, ne sachant pas chanter, ne sachant pas danser, il a préféré faire de nombreux dessins.
À la fin des années 1970, après avoir passé de nombreuses décennies à faire des copies originales, l’artiste commence à dessiner sur du carton traqué, consolidant l’image et le texte. À partir des années 1980, alors que l’ampleur de ses penchants se développe, il se lance dans une aventure mondiale, dessinant pratiquement au jour le jour à partir de perceptions. Il a nommé cette série de dessins ouverte et inachevée « Connaissance du Monde » et l’a poursuivie jusqu’à sa mort en 2014, assemblant et arrangeant efficacement des structures, des pensées et un large éventail de particularités, y compris des articles domestiques, des formations nuageuses et des scarifications ancestrales, ainsi que l’environnement politique et les événements mondiaux. Mêlant les pratiques ouest-africaines et sa quête globale de connaissances, Frédéric Bruly Bouabré a imaginé son travail comme un type impératif d’idées instructives reflétant des rencontres individuelles et universelles.