Yinka Shonibare CBE RA, artiste nigérian de renommée mondiale, illumine la scène artistique internationale de sa créativité et de son art contemporain unique. Après avoir partagé sa technique artistique à travers le monde, l’artiste contemporain africain revient enfin à Londres avec une nouvelle exposition personnelle. Intitulée “Suspended States“, elle se déroulera jusqu’au 1er septembre à la South Serpentine gallery, offrant au public londonien l’opportunité d’admirer la pertinence de ses œuvres.
Depuis plus de trente ans, il explore la culture contemporaine et les identités nationales en s’appuyant sur la littérature occidentale et l’histoire de l’art. L’exposition “Suspended States” présente sa nouvelle série d’œuvres, qui interrogent l’influence des systèmes de pouvoir sur les lieux de refuge, les débats sur les statuts publics, l’impact écologique de la colonisation, et l’héritage de l’impérialisme sur les conflits et les efforts de paix qui en découlent.
Yinka Shonibare CBE RA affirme : « “Suspended States” aborde la suspension des frontières, qu’elles soient psychologiques, physiques ou géographiques : toutes les frontières de la nation sont en suspens. Il s’agit d’une exposition dans laquelle l’iconographie occidentale est réinventée et interrogée, à un moment de l’histoire où le nationalisme, le protectionnisme et l’hostilité envers les étrangers sont en hausse. »
L’exposition « Suspended States » révèle deux nouvelles installations majeures de Yinka Shonibare CBE RA. Tout d’abord, « Sanctuary City » (2024), une œuvre immersive et captivante composée de bâtiments miniatures représentant des lieux de refuge pour des groupes persécutés et vulnérables. Ensuite, « The War Library » (2024), une création impressionnante constituée de 5 000 livres reliés en cire hollandaise représentant des conflits et des traités de paix.
Au fil de l’exposition, l’artiste nigérian utilise la cire hollandaise de manière symbolique pour mettre en lumière la relation complexe entre l’Afrique et l’Europe. Les motifs colorés de ce tissu sont inspirés du batik indonésien, largement produit par les Néerlandais et ultérieurement vendu aux colonies britanniques d’Afrique de l’Ouest, où il a été baptisé « imprimé africain ».
Dans « Decolonised Structures » (2022-2023), Yinka Shonibare CBE RA peint ces motifs sur ses répliques à échelle réduite des grandes sculptures publiques de Londres. En recréant des figures coloniales telles que la reine Victoria et Herbert Kitchener, l’artiste interroge le rôle et la présence de ces monuments dans notre société contemporaine.
L’exposition « Suspended States » met en avant non seulement les modes de vie luxueux soutenus par la colonisation, mais aussi l’importance de l’art africain pour la culture mondiale. Yinka Shonibare CBE RA établit des liens entre l’histoire de la xénophobie et l’impact de la colonisation sur l’environnement à travers ses œuvres, notamment sa nouvelle série « African Bird Magic » (2024) qui explore ces thématiques de manière poignante.
En plus de ses œuvres artistiques, l’exposition met en lumière la pratique sociale de l’artiste, notamment son espace expérimental Guest Project à Hackney et la Fondation Guest Artist Space (GAS) qu’il a inaugurée au Nigeria en 2019. Ces initiatives témoignent de l’engagement de Yinka Shonibare CBE RA en faveur de la promotion de la créativité et de l’échange artistique, ainsi que de sa volonté de soutenir les artistes émergents et de favoriser la diversité culturelle.