La quatorzième édition de la Biennale de Dakar appelle le changement d’idées et la mise en place de nouvelles implications. « Ĩ NDAFFA # » présente donc deux objectifs : d’abord, rejeter la structure telle qu’elle est donnée ; ensuite, graver les implications qui sont encore occasionnelles. Le but est de savoir comment faire, envisager, concevoir, changer un matériau sûr par un pliage qui le déforme et le situe par rapport à l’importance et à la structure, c’est-à-dire la chose même à laquelle cette édition convie.
Il semble qu’il s’agisse d’un coup de pouce pour faire ensemble un autre destin normal et un avenir, alors que le monde s’écroule derrière ses personnalités et ses particularismes, et quelques États derrière leurs cloisons et leurs patriotismes. « Ĩ Ndaffa # » prend tout son sens à la Biennale de Dakar du 19 mai au 21 juin 2022, sous un aspect de progrès, à l’image du continent africain, devenu le lieu des perspectives potentielles.
La sollicitation à la forge est emblématiquement un défi pour la posséder à nouveau. De plus, dans nos ordres sociaux, le produit a souvent été perçu comme un secret inéluctable, aux pouvoirs ternes et enchanteurs. Il y a évidemment la possibilité que l’information dominée par un étranger travaille et change le monde, nous permette de faire face à notre circonstance actuelle, et nous fournit des armes merveilleuses.
La chimie spéculative en question est ici celle de la matière grise et de la réflexion. Il s’agit donc de redécouvrir des sciences, des pouvoirs et des énergies obscures ; de découvrir les richesses et d’enquêter sur les sources d’information du continent africain ; de revenir à ses documents et de former de nouvelles connaissances.
« Ĩ NDAFFA # », cette quatorzième édition de la Biennale de Dakar inclura donc différents artistes, une exposition « Pavillons du Sénégal et des pays invités » avec la Chine et la Côte d’Ivoire, une expérience commencée en 2018 qui a accueilli des artistes visuels sénégalais bien connus à la Biennale de Dakar.
Des projets uniques se déroulant à The Supreme Leftovers, Tëg Bët Gëstu Bi, 343 et black-rock, des rencontres qui proposent de porter l’art dans les petites cachettes de Dakar et de l’arrière-pays à travers des séries de projections de films, un espace visuel et sonore, un marché de l’art, une conférence ainsi que des discussions d’experts et des ateliers instructifs pour les jeunes.
Le projet « DOXANTU » qui prévoit de reconnecter le public et de repousser les limites dans le but que la Biennale se retrouve partout dans l’espace métropolitain de Dakar. Les artistes choisis créeront des œuvres fantastiques sur la Corniche, le long de l’autoroute côtière de l’Ouest, pour un engagement supérieur au plan métropolitain et à la frivolité des destinations choisies le long de cette artère de bord de mer.
Une reconnaissance exceptionnelle à l’endroit de Abdoulaye Konaté pour rendre hommage à son œuvre picturale remaniée à l’Ancien Palais de Justice situé au Cap Manuel. Différentes expositions dans des lieux, comme l’Université Anta Diop, le Musée Théodore Monod d’art africain, le Musée des civilisations noires, la Galerie nationale, l’Ancien palais de justice, Corniche Ouest Dakar sans oublier le OFF de la Biennale de Dakar qui capitalise en moyenne trois cent cinquante projets, avec une variété de propositions créative à travers le Sénégal.
Outre le Fabuleux Prix Léopold Sédar Senghor, distinction de référence dans le domaine des expressions visuelles, la Biennale de Dakar 2022 a engagé différents prix.
La Biennale de Dakar 2022 s’aligne sur les innovations et les réalisations des éditions précédentes. Les coordinateurs ont relevé le défi du développement d’une Biennale ancrée dans le cercle des expressions visuelles, sans rompre les liens avec ses éléments inclusifs et holistiques.