La maison Ruinart a toujours placé l’art au cœur de son activité et a établi un lien qui positionne la maison de Champagne la plus établie dans un aspect rare, indéfectiblement actuel et utile qui lui est inoubliable, en réverbération avec les 100 ans d’édification qui l’ont vu naître. Elle poursuit son engagement envers l’expression humaine, qui a commencé dès le début de l’organisation, lorsqu’elle s’est adressée de manière frappante à l’artisan tchèque Alphonse Mucha en 1896 pour réaliser son affiche qui a créé un tollé à l’époque.
En septembre 2021, la maison Ruinart a décerné son troisième prix à la jeune artiste photographe congolaise Gosette Lubondo dans le cadre de la foire Paris Photo. Ce prix, décerné par cette grande maison de champagne avec le soutien de la Fondation Picto, a pour but d’aider la jeune scène visuelle naissante et offrir une reconnaissance à un artiste.
En conséquence, l’habile artiste congolaise Gosette Lubondo a eu la possibilité de bénéficier d’une résidence au printemps et à l’été 2021 à Reims, au cœur de la Maison Ruinart. La série photographique « Manu solerti », issue de cette résidence de création a été présentée de manière intéressante lors du Paris Photo au Grand Palais Ephémère et sera exposée sans précédent pour la première fois à Abidjan, du 14 juin au 14 juillet 2022 à la Villa Lepic.
La création de Gosette Lubondo porte sur une réflexion entre la mémoire, l’héritage et le temps. L’assemblage d’œuvres livrées lors de sa résidence a été amené dans l’univers de son épreuve de force avec ce cadre où est gravé le mode de fabrication le plus courant des vins de champagne. Elle a été frappée par les signes de l’histoire et du temps : la gravure de pioches remaniées sur les parois des crayères, mais aussi l’endurance du savoir-faire héréditaire dans la fabrication.
La jeune photographe a vu et attiré l’attention sur le fait que, malgré la modernisation des techniques, l’interaction restait essentiellement équivalente à ce qu’elle était trois siècles auparavant. Qu’elle faisait appel à la main de l’homme, aux experts et aux mouvements généalogiques à quelques phases de l’élaboration du produit. Le titre de sa série photographique « Manu solerti », ou « d’une main experte », décrypte la capacité des personnes qui œuvrent à la production du champagne.
Conformément à sa construction créative, Gosette Lubondo s’est de temps en temps mêlée, en filigrane, aux cérémonies des experts à côté d’eux. Une méthode pour aborder sa propre expérience avec cet univers qui lui était jusqu’alors obscur.
En accordant ce prix à la photograhe Gosette Lubondo, la Maison Ruinart s’impose pour rêve un mécénat qui prévoit de distinguer et d’aider les talents naissants qui partagent ses valeurs.
Ce même prix a été attribué en 2018 à l’Autrichien Simon Lehner, qui a utilisé des images d’archives, des superpositions, des images variées et très contrastées, pour consolider la main de l’homme avec la nature, le passé avec le présent.
Elsa Leydier, une photographe française vivant à Rio de Janeiro pour le deuxième prix Maison Ruinart en 2019. Elle qui mêle des images traditionnelles à des méthodes de captation de la lumière, par exemple des rayogrammes et a soulevé la question du changement environnemental qui modifie le lien caractéristique entre l’homme et la nature.
L’exposition « Manu solerti », est l’occasion pour la maison Ruinart d’envisager pour la première fois la divulgation du processus de fabrication du vin à travers le prisme de la photographie en Afrique… la maison Ruinart offre plus qu’une rencontre spécifique en proposant une visite qui permet également de retrouver le cadre enchanteur de la Villa Lepic, véritable source d’extravagance, de calme et de volupté, installée au cœur d’un impressionnant jardin tropical luxuriant. Dans cet espace, vous pourrez retrouver les créations de l’artiste éthiopienne Aïda Muluneh, de l’Ivoirien contemporain François-Xavier Gbré, ainsi que les œuvres de l’artiste bassamois Jean-Servais Somien, pour ne citer que quelques exemples.
Gosette Lubondo
Gosette Lubondo est une artiste photographe qui vit et travaille en République démocratique du Congo. Depuis l’adolescence, elle est trempée dans la photographie et propose à travers des mises en scène ses recherches qui ressuscitent la mémoire et mettent à jour une histoire politique pèlerine et postcoloniale plus mondiale. En scrutant ces espaces, Gosette Lubondo interroge la place de la mémoire et de la reconnaissance dans le développement de la société congolaise actuelle.
Elle a participé à sa plus mémorable exposition coordonnée par le Centre Wallonie-Bruxelles en association avec KinArtStudio, à Kinshasa en 2014. En 2017, elle est lauréate des résidences d’artistes du musée du quai Branly-Jacques Chirac.
Son travail a été remarquablement montré à la Biennale de Kampala, à la Biennale de Lubumbashi, aux Rencontres de la photographie d’Arles, au Musée national de Lubumbashi et au musée du quai Branly-Jacques Chirac puis dans une grande exposition indépendante retraçant l’intégralité de son travail en 2021 à Kinshasa.