La 3e édition de la Biennale Internationale de Sculpture de Ouagadougou (BISO) se tiendra jusqu’au 04 novembre 2023. Intitulée le « Feu des Origines », cette édition de l’évènement d’art contemporain aborde les thèmes de l’africanité, l’afro-descendance, l’Atlantique noir et le Sud global. Il s’agit d’un évènement impressionnant qui offre la possibilité aux jeunes talents de faire briller leur art sur la scène artistique sculpturale contemporaine.
Pour mieux présenter la portée de l’évènement, la commissaire d’exposition Louise Thurin explique en détail le thème de cette 3e édition de la BISO 2023. Elle s’exprime selon ces termes : « Épopée classique relatant la transmutation d’un territoire et d’un peuple africain par la colonisation européenne, Le Feu des origines est le second roman de l’auteur congolais Emmanuel Dongala. Il a reçu à sa sortie en 1987 le Grand Prix littéraire d’Afrique Noire. Son personnage principal est Mandala Mankunku, “forgeron, fils de forgeron” et “maître sculpteur : en bois, en bronze, en pierre”, un héros qui résistera ardemment par son art au pouvoir colonial. Il a étonnamment les yeux verts, des “yeux glauques, verts de palme, phosphorescents”, “des yeux verts de fauve nyctalope”, les mêmes que son ancêtre, Mankunku le Destructeur, dont il porte le nom […] La sculpture est, nous le croyons, le feu originel et régénérateur de l’art en Afrique. Le choix de ce livre comme titre et thème de cette édition 2023 de la Biennale internationale de sculpture de Ouagadougou (BISO) est un hommage à la tradition métallurgique burkinabè, au feu du four et de la forge. Que le Feu des origines puisse continuer de brûler à travers l’art, à travers nous. »
Des artistes issues de différents horizons ont pris part à cette édition 2023 de la BISO. Il s’agit de Rachel Marsil (France/Sénégal), Boukaré Bonkoungou (Burkina Faso), Steeve Bauras (Martinique, France), Demba Camara (Côte d’Ivoire), Mélinda Fourn-Houngbo (France/Benin), Koffi Mens (Togo / Burkina Faso), Aline Poco (France/Burkina Faso), Hamidou Koumaré (Mali), Louisa Marajo (Martinique, France), Sadikou Oukpedjo (Togo/Côte d’Ivoire), Samuel Nnorom (Nigeria), Evans Mbugua (Kenya/France), Shaka (RDCongo), Hervé Youmbi (Cameroun), Aïcha Snoussi (Tunisia), Mohamed Keïta (Mali), Abou Traoré (Burkina Faso), Hyacinthe Ouattara (Burkina Faso), Sébastien Boko (Bénin).
Les œuvres de ses artistes de talents ont été soumises à un jury de professionnels de l’art notamment Abdoulaye Konaté, Barthélémy Toguo, Jean Servais Somian, Ky Siriki, Illa Donwahi, Gauz et Hamady Bocoum. Parmi cette grande sélection d’artistes candidats, six ont été sélectionnées et récompensées par les jurys pour la pertinence de leurs réalisations. On retrouve :
- L’artiste togolais ivoirien Sadikou Oukpedjo qui obtient le Grand Prix BISO 2023 X Fondation Donwahi
- L’artiste togolais-burkinabé Koffi Mens et la béninoise française Mélinda Fourn qui obtiennent le Prix Galerie Vallois
- L’artiste ivoirien Demba Camara qui obtient le Prix Jean-Claude Gandur
- L’artiste française sénégalaise Rachel Marsil et le malien Hamidou Koumaré qui obtiennent le Prix Galerie Christophe Person
La 3e édition de la Biennale Internationale de Sculpture de Ouagadougou, intitulée « Le Feu des Origines », offre une célébration vibrante de la créativité artistique et de la richesse culturelle. Elle a permis de mettre en lumière le talent et la diversité des sculpteurs du monde entier, tout en célébrant la richesse de la culture africaine. Les sculptures exposées ont capturé l’imagination et ont révélé la puissance expressive de ce médium artistique. « Le Feu des Origines » a également été l’occasion de découvrir et de célébrer le patrimoine culturel africain, en mettant en avant des artistes locaux et en favorisant les échanges interculturels. Elle représente une occasion pour les visiteurs d’être témoins de la diversité des techniques, des matériaux et des visions artistiques, créant ainsi un dialogue stimulant entre les différentes traditions et esthétiques. Cette édition de la Biennale a non seulement inspiré et émerveillé les spectateurs, mais elle a également renforcé la position d’Ouagadougou en tant que centre artistique majeur en Afrique, tout en recentrant les regards sur la scène artistique burkinabé.