Faisant un lien à la culture métropolitaine ivoirienne, on use souvent du dicton « quand il pleut à Paris, Abidjan est mouillé ». En référence à ce proverbe, si nous quittons la lagune Ebrié pour le fleuve Congo, il suffira de remplacer Paris par Bruxelles et Abidjan par Kinshasa pour avoir une averse similaire.
De plus, si l’on va plus loin, si l’on considère que la planète est un village, tout est activité et réponse. De même, en supposant que nous soyons ce village, dirions-nous que nous vivons une époque similaire ? Portons-nous une montre similaire ? Avons-nous la même heure ? Est-il vrai que nous sommes influencés par les perturbations de la société en faisant pareillement peu de cas du temps ?
Partant du nourrisson qui voit ses premiers rayons de soleil au patriarche qui compte le nombre de ceux qu’il a vus, notre rapport au temps est notre ADN : exceptionnel, individuel, éternel.
Voilà le cadre qu’offre l’exposition exceptionnelle « LES TEMPS QUI NOUS LIENT » de l’artiste Romario Rolook Lukau depuis le 3 octobre à la Galerie MALABO Arts & Culture de Kinshasa.
Romario Rolook Lukau nous embarque dans « Les temps qui nous lient » pour prendre part à ce discours contemporain sur les facteurs réels congolais, africains, et du continent… Tout en mettant un point d’honneur sur nos certitudes.
À travers ces toiles, il interroge chacun des visiteurs en fonction de ses propres perceptions du temps. Il attire notre attention sur cet espace du temps qui se veut instantané d’échange et de réflexion sur le temps à travers des questionnements sur notre perception amoureuse, clinique, logique, mentale, monétaire, sociale, individuelle, matérielle et immatérielle.
Et comme il n’y a rien de nouveau sous le soleil, la démarche qu’on adopter les gens d’autrefois pour régler leurs difficultés devrait éclairer notre présent et notre futur.
L’exposition « Les temps qui nous lient » est un examen minutieux de nos ordres sociaux, de nos techniques, de nos modes et codes d’activité qui ont fait, ici une richesse grossière, là un désespoir déshumanisant, des trous et des clivages décevants, de nos actes.
L’artiste contemporain Romario Rolook Lukau dans ses créations approche différents sujets, partant de l’urgence migratoire à la liberté, des épidémies à la restitution des œuvres, et même quelque fois, la science ou même l’industrie spatiale.
Romario Rolook Lukau interpelle d’une manière inattendue, selon que l’on soit enfant d’un policier africain ou bénéficiaire d’un riche financier de Genève. Il pose des questions comme : que faire ? Que faire et par quels moyens conviendrait-il de s’y prendre pour obtenir une société moins « débilitée » ?
« LES TEMPS QUI NOUS LIENT » à découvrir depuis le 3 octobre à la Galerie MALABO Arts & Culture de Kinshasa.