La galerie Retro Africa de New York présente une exposition collective et de nouvelles œuvres de l’artiste et essayiste Victor Ehikhamenor, du peintre congolais Chéri Samba et de l’artisan afro-américain Nate Lewis jusqu’au 17 août 2021. S’accoudant sur l’acte de Victor Ehikhamenor d’enquêter sur les résonances et les divergences entre l’art africain et afro-américain, « Do This in Memory of Us » examine, dans une certaine mesure, le lien entre l’ancien royaume africain du Bénin, le Congo contemporain et la direction de la diaspora africaine dans le « Nouveau Monde », tout en présentant de nouvelles œuvres qui reflètent les personnalités sociales communes, mais disparates des deux régions.
Cette exposition s’élève au-dessus des frontières et trace une ligne de démarcation qui communique les associations culturelles entre l’héritage africain et la diaspora afro-américaine.
Connu pour faire des installations vivantes enquêtant sur des sujets généraux d’histoire, de sentimentalité, de foyer et d’altérité, Victor Ehikhamenor s’inspire de thèmes de son adolescence dans la ville nigériane d’Udomi-Uwessan et de sa pratique en studio aux États-Unis, reflétant des coutumes imaginatives indubitables et sabotant les suppositions de chaque coutume.
« Do This In Memory of Us » nous invite à entrer dans le jeu avec des récits qui reflètent les rêves de la variété de l’obscurité. Chaque artiste exposant puise dans la majorité de la vie africaine vérifiable et contemporaine, dans le courant et le commerce entre la coutume africaine et occidentale, tout en favorisant une particularité africaine. Chacun d’eux, à travers sa spécialité, mais de manière tout à fait différente, représente diverses rencontres obscures en intégrant des références explicites de leur propre vie dans leurs œuvres.
Les artistes de l’exposition « Do This In Memory Of Us »
Victor Ehikhamenor
Victor Ehikhamenor présentera une progression de nouvelles œuvres qui suggèrent le passé impérial et pèlerin du Nigeria et les pouvoirs qui façonnent son avenir. Le point central éponyme de l’exposition, une œuvre d’art tissée réalisée à l’aide de plus de 10 500 chapelets en plastique soigneusement cousus ensemble, évoque le passage du milieu, l’excursion contrainte des Africains opprimés à travers l’océan Atlantique vers le Nouveau Monde. Le récit est un élément important de la pratique de l’artiste en tant qu’auteur.
L’exposition comprend également les séries de perforations de l’artiste qui inspirent un intérêt illustre, l’authenticité hors du commun de la mémoire, ainsi que des études pointues de l’histoire et des questions gouvernementales. Dans l’ensemble, ces œuvres relient le passé au présent et répondent à l’envi de Victor Ehikhamenor de découvrir de nouvelles implications pour les convictions archaïques acquises par les Africains à notre époque.
D.C. Nate Lewis
Quant à lui, D.C. Nate Lewis étudie l’histoire à travers des exemples, des surfaces et des rythmes, faisant des réflexions sur la célébration et le regret. Sa première activité imaginative a été de jouer du violon en 2008, puis de passer au dessin en 2010. Depuis 2017, il vit et travaille à New York. Intrigué par l’indétectable, son travail est motivé par la sympathie et l’envie de comprendre des perspectives nuancées.
En changeant les photos, D.C. Nate Lewis a l’intention de remettre en question les points de vue des individus sur la race et l’histoire par la torsion et l’hallucination. Considérant le papier comme un être vivant en soi, il façonne les dessins comme des tissus cellulaires et des composants anatomiques, en considérant la divulgation de comptes cachés et d’exemples tirés des photos. Lewis aborde les sujets et l’imagerie selon un point de vue démonstratif, en utilisant des points focaux symptomatiques et des couleurs différentes.
Chéri Samba
Chéri Samba vit et travaillant à Kinshasa. Il a commencé sa profession d’artiste sans formation conventionnelle, au départ comme peintre d’enseignes avant de rejoindre Moké et Bodo et son frère plus jeune Cheik Ledy. Ensemble, ils ont dirigé une des écoles de peinture les plus courantes de l’Afrique.
À seize ans, il quitte sa ville pour chercher un emploi de peintre d’enseignes dans la capitale Kinshasa, où il commence à favoriser un ensemble d’œuvres qui associent toile allégorique et texte.
Les toiles de Samba de cette période révèlent son impression des facteurs réels sociaux, politiques, monétaires et sociaux du Zaïre, découvrant toutes les caractéristiques de la vie quotidienne à Kinshasa. À partir de la fin des années 80, il devient, en fin de compte, le sujet principal de ses toiles. Pour Chéri Samba, il ne s’agit pas d’une démonstration de narcissisme ; au contraire, à l’instar d’un présentateur de télévision, il s’investit dans son travail pour s’afficher comme un artiste africain sur la scène mondiale.
S’autoproclamant héros indiscipliné, il aime déstabiliser les individus. Par ses mots, il laisse tomber la polysémie visuelle de ses toiles, tout en proposant faussement une lecture particulière. C’est une façon d’entraver les compréhensions incendiaires, de se garantir en prétendant ne pas être politique, de garder l’autorité sur l’histoire de sa vie et de son œuvre. C’est également une méthode pour empêcher les chercheurs et les gardiens de joindre leurs propres histoires excessivement régulatrices ou insuffisamment décentrées à son œuvre. Dans ses créations, il fait des remarques sur lui-même. Il questionne et met en place l’évolution de ses conditions matérielles, son statut d’artiste, sa propre notoriété, le niveau de cette notoriété, sa place et celle de ses pairs dans l’histoire de sa nation – et dans la discipline plus vaste de l’histoire de l’art.