L’artiste et architecte ghanéen-britannique de renommée mondiale David Adjaye, et l’artiste américain Adam Pendleton exposent jusqu’au 30 juin à la Pace Gallery de Hong-Kong.
Cette exposition offre un nouveau corpus de peintures intitulé « Sans titre, NOUS NE SOMMES PAS ». Elles sont présentées comme un dialogue visible et spatial avec conjointement les œuvres sculpturales de l’architecte David Adjaye. Elles dévoilent aux visiteurs un lexique visuel qui explore les questions de langage, d’identité et de monumentalité.
Les œuvres de l’artiste Adam Pendleton quant à elles explorent plutôt les tensions, les langages et quelques fois les représentations sous une forme d’abstraction. Ses peintures énoncent trois mots simples, « nous », « sommes » et « pas », qui forment une matrice complexe. Pour ce dernier, ces peintures sont comme les voix d’une multitude qui n’accède pas à une identité et dans leurs répétitions combinatoires, elles déploient une multiplicité : des non-êtres, des non-non et des êtres-non».
Ces créations, formées par de multiples couches de peinture en aérosol, des traces de pinceau, de collages et de photographies, révèlent un processus de transformation. Il s’agit d’une manière de pouvoir capturer l’attention et de susciter des questions ouvertes aux visiteurs.
« NOUS NE SOMMES PAS », résultant du texte fondateur de Pendleton BlackDada de 2008, est une expression qui forme la reconfiguration par Pendleton de son propre langage passé et amène l’artiste à explorer des idées sur l’avenir à travers l’évocation du passé tout en mettant l’accent sur la relation entre noirceur et avant-garde.
Chacune des peintures aborde les questions de définition historique et collective, et fait allusion à la rhétorique de la politique identitaire contemporaine. C’est dans le même esprit que Pendleton utilise la répétition de mots pour façonner une sorte de structuration combinatoire qui encode les logiques ambiguës, arbitraires et fictives au cœur de l’identité, souvent prise comme évidente.
Les sculptures géométriques de l’artiste architecte David Adjaye prennent la forme de pyramides, mais sont composées d’éléments distinctifs avec la capacité d’être reconfigurées dans une variété de disposition. Ils font écho aux possibilités combinatoires des expressions explorées dans les peintures de Pendleton. L’utilisation du marbre – un des matériaux les plus utilisés dans l’histoire de l’architecture – a permis à David Adjaye de distiller ses concepts plus larges sur la matérialité et la forme qui troublent les frontières entre l’art et l’architecture, tout en évoquant l’histoire de la sculpture minimale.
David Adjaye
Architecte ghanéen-britannique, Sir David Adjaye OBE a reçu une reconnaissance internationale pour son impact sur le terrain. En 2000, il a fondé Adjaye Associates, qui opère dans le monde entier, avec des bureaux en Afrique, en Europe et aux Etats-Unis et qui couvrent plusieurs projets dans le monde. Son plus grand projet à ce jour reste la fondation du National Museum of African American History & Culture à Washington, DC, qui a ouvert ses portes sur le National Mall à Washington DC en 2016 et a été nommé événement culturel de l’année par le New York Times.
David Adjaye a un intérêt particulier pour l’art contemporain depuis le début de sa pratique architecturale. Il a collaboré avec des artistes plasticiens tels que Chris Ofili avec qui il a créé The Upper Room, une installation de taille de pièces exposée en permanence à la Tate Britain et aussi avec Kapwani Kiwanga, avec qui il a créé Sankofa Pavilion, une structure en verre utilisée comme un espace de conversation et présentée dans le cadre de la Whitechapel Gallery’s Is This Tomorrow ?, exposition ayant eu lieu en 2019.
Adam Pendleton
Adam Pendleton, né en 1984 à Richmond en Virginie, vit et travaille à New York.
Ses récentes expositions comprennent : le Consortium à Dijon en 2020 ; au musée Isabella Stewart Gardner à Boston en 2020 ; au MIT List Visual Arts Center à Cambridge, Massachusetts en 2018 ; à l’Institut KW pour l’art contemporain à Berlin en 2017 ; au Baltic Center for Contemporary Art à Gateshead au Royaume- Uni (2017); au Musée d’art contemporain de Cleveland en 2017 et bien d’autres encore.
Il est dans les collections du Museum of Modern Art à New York; celles du Musée Solomon R. Guggenheim à New York, de l’Art Institute de Chicago, le Tate à Londres, et bien d’autres institutions.