La Galerie Antoine DUPIN et la Galerie 31 PROJECT proposent « FRAGMENTS », une exposition considérée mutuellement, qui mêle des œuvres plastiques de trois artistes visuels d’Afrique et de sa diaspora.
Ouverte jusqu’au 17 septembre 2022 à la Galerie Antoine DUPIN au Buot 35350 Saint-Méloir-des-ondes, l’exposition « FRAGMENTS » propose une discussion entre Kelani Abass, Hélène Jayet et Elias Mung’ora, qui abordent leur travail comme des segments d’une image beaucoup plus grande et complexe, liée au passé, à la mémoire et à sa transmission dans l’esprit créatif agrégé contemporain.
Chacun de ces artistes utilise des références recueillies dans des œuvres vérifiables, des photos d’époque, des magazines ou leurs propres chroniques.
Ils s’interrogent sur la création d’images, leur place dans notre climat quotidien, l’élaboration d’une histoire type à partir de sections parcourues de l’abondance visuelle réalisée chaque jour.
La discontinuité est au cœur de l’œuvre d’Hélène Jayet. Prolongement de ses photos, ses dessins transforment les pixels en une progression de taches d’encre dessinées à la main, qui peuplent abondamment ses feuilles, et reproduisent des scènes inexistantes.
Hélène Jayet a commencé son éducation artistique à l’École des Beaux-Arts de Montpellier, puis, à ce moment-là, s’est préparée à la communication visuelle, à la photographie et au photojournalisme à Paris. Elle réalise des images et des reportages pour la presse depuis une dizaine d’années.
Nonobstant son travail d’imagination, Hélène Jayet expose la photographie et les expressions visuelles dans les ateliers des écoles et collèges, et dernièrement à la branche art et image de l’école Kourtrajmé.
Son exploration visuelle commence par une recherche sur les cheveux afro, fait en accord avec les expériences, ses modèles ayant pour point normal leurs origines africaines.
À partir d’images recueillies dans des ouvrages historiques, des photos ou sur le web, Hélène Jayet reconsidère, en assombrissant son canson, point par point, jusqu’à obscurcir la première image, et nous obliger à prendre du recul. Prolongement de ses photos, cette formation transforme les pixels des tirages en une progression de taches d’encre, qui parfois peuplent abondamment ses feuilles, et reproduisent des scènes inexistantes. Raisonnables ou dynamiques, ces dessins sont privés. Ils suivent à vide la toile de fond historique d’une mémoire et d’un personnage bien définis pour elle.
La chronique est au cœur de l’œuvre de Kelani Abass. Il utilise des éléments provenant de l’ancienne imprimerie de son père à Lagos, des photos, des rapports, des caractères typographiques… Pour réaliser des moules de base et traiter le papier de manière échelonnée, en recueillant des déclarations individuelles et mystérieuses d’une période antérieure.
Préparé au Yaba College of Technology de Lagos, Kelani Abass a exposé au Nigeria et dans le monde. En 2020, il a été choisi pour présenter son travail à la cinquième Biennale internationale de Casablanca. Kelani Abass a participé à quelques résidences et studios, dont le Headlands Center for the Arts, à San Francisco, en Californie, et Malt Air, Maltfabrikken, à Ebetoft, au Danemark. En 2022, Kelani Abass a été finaliste pour le premier prix de photographie de la Fondation James Barnor.
Les routes de Nairobi et les événements de la vie quotidienne, par exemple les mariages, les marchés ou les fêtes de quartier, est le sujet primordial de Elias Mung’Ora. Par son travail sur la variété et l’utilisation de la lumière, par l’échange d’exemples finissant la matière, Elias Mung’Ora dépeint des sections de pièces qui placent les gens de la route au centre d’un monde scrutateur et beau.
Elias Mung’Ora est un individu de Brush Tu, un agrégat d’artistes basé à Nairobi, et a participé à quelques expositions collectives. Il a remporté le Manjano Art Prize 2016 à Nairobi et a été nommé parmi les dix finalistes du concours Barclays L’Atelier 2018.
Dans cette exposition collective « FRAGMENTS« , l’image se montre alors dans sa capacité fondamentale d’aide de la mémoire fragmentaire et différente, celle de la masse continentale africaine, ici changée, rassemblés par les mains des artistes à retrouver jusqu’au 17 septembre 2022 à la Galerie Antoine DUPIN.